32 – 1789 : Les Etats généraux : le 15 février

De 1791 à 1801, avec « une conscience aiguë de sa charge » précise Jean-Baptiste Laffon, doyen du chapitre cathédral de Tarbes, Mgr de Gain-Montaignac écrit des lettres d’encouragement aux prêtres réfractaires et à ses diocésains. À Lisbonne, le 28 octobre 1801, il reçoit un Bref du pape Pie VII qui demande à tous les évêques de France leur démission, conséquence du Concordat conclu avec Bonaparte. Le 6 novembre, il se démet librement de son siège épiscopal de Tarbes. Il fait ses adieux au diocèse : « Puisse la religion refleurir à l’ombre des lys, sous la protection tutélaire du légitime héritier du trône et des vertus de Saint-Louis ». En 1808, Lisbonne est menacée par l’invasion des troupes napoléoniennes et Mgr se rend à Londres où se trouve la famille royale française. Il y passe ses dernières années où il décède au mois de juillet 1812. Le 18 janvier 1789, le comte de Gontaut, sénéchal d’épée de Bigorre, adresse une réponse au  Directeur général des Finances : « Monsieur, Les courriers ayant été retardés, je n’ai reçu qu’hier la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire en date du 31 décembre dernier, et en même temps j’ai reçu les ordres du Roi qui m’ont été adressés par M. de Villedeuil pour la tenue des États de cette province fixés par Sa Majesté, au 15 février, un Mémoire instructif signé du Roi qui fixe ma conduite aux dits États. Vous ne devez pas douter de mon zèle et de mon exactitude pour exécuter les ordres du Roi et ceux qu’il vous plaira me donner de sa part ; il y a 2 ans que je suis chargé de ses ordres pour la tenue des États de cette province, les Ministres ont été contents de ma conduite, vous ne devez pas douter, Monsieur, que je ne redouble dans ce moment-ci, tout mon zèle et que je ne cherche à mériter votre suffrage en secondant les vues patriotiques qui vous animent. J’ose espérer que les assemblées des États se passeront sans trouble : la douceur et l’aménité du Prélat qui préside ces assemblées me donnent la plus grande confiance. Cette province, quoiqu’accablée d’événements malheureux concourra avec empressement, j’espère, au secours de l’État et au désir de Sa Majesté. Signé : Le comte de Gontaut ». À suivre…

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