Napoléon 1er à Tarbes

À Tarbes, le 23 juillet 1808, Napoléon Ier, est annoncé (1). Une aigle impériale agrippant dans ses serres l’inscription : « Il ouvrira nos Pyrénées » est placée à l’entrée de la route de Pau. À 9 heures, des salves d’artillerie annoncent leur arrivée et les cloches de la Ville sont mises à la volée. Le Conseil municipal est là. Mlle Le Blachon et 30 jeunes filles complimentent Joséphine et lui offrent des fleurs. Le corps de Gendarmerie, la compagnie des « burràyres » d’Ossun et la Garde d’Honneur font la haie au cortège impérial. Jean Daléas, 1er adjoint, accueille Napoléon : « Dans un moment où tous les habitants de Tarbes voudraient se presser à vos pieds ; quand les transports de l’enthousiasme et les acclamations de joie ne peignent que bien faiblement à leur gré les sentiments qu’ils éprouvent à la présence de leur auguste souverain, comment pourrais-je les exprimer par mes paroles ? » Et il offre à l’Empereur, déclaré chef de la Ville, les quatre clefs de Tarbes. Les Majestés se dirigent vers l’Hôtel de la Préfecture, sous les ovations, au milieu d’une foule qui ralentit la marche du cortège impérial et qui crie : « Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice ». Devant Joséphine, Le Blachon prononce un discours de bienvenue en vers. À 4 heures de l’après-midi, Napoléon accorde audience au Conseil municipal et aux autorités constituées. Puis il monte à cheval escorté d’un détachement de la Garde d’Honneur et parcourt toutes les rues et avenues de la Cité. À son passage, il reçoit « des démonstrations de joie les plus éclatantes de la part d’un peuple nombreux tant en Ville que des environs qui accourt sur ses pas ». L’Empereur regagne la Préfecture à 19 heures, 600 lampions illuminent la Ville « d’une manière très brillante ». L’avenue du Régiment de Bigorre étincelle. L’Hôtel de Ville, éclairé par 1200 lampions, est surmonté d’une aigle impériale portant dans ses serres ces trois mots : « Au grand Napoléon ». Le 24 juillet, les Majestés quittent Tarbes, à 3 heures du matin, en direction d’Auch, escortées par la Garde d’Honneur à cheval. 

(1) « Soult dans les Pyrénées ou la retraite des sans-souliers » Claude Larronde – S.A.D.H.P – 2000.

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