20 – 1789 : D’autres doléances

Andrest qui souffre de la tutelle du prince de Rohan, demande que le seigneur qui possède plus de 500 journaux de terre, soit une grande partie du territoire qu’il a annexée sous l’appellation de terre noble alors qu’elle comprend des parcelles appartenant à des particuliers de la commune, soit redimensionnée à l’aide d’un nouveau compois ou cadastre et mise en diminution de la rente foncière que les habitants payent au seigneur. L’article 11 demande que chaque habitant qui possède 1 journal de fonds sur lequel est bâtie sa maison puisse se libérer en remboursant le capital de la charge qui pèse sur lui. Le seigneur considère que chaque habitant qui a construit une maison lui est redevable du fief, soit 6 mesures d’avoine, 2 mesures de millet, 4 poules et 2 manœuvres par an. À Artagnan, les articles rédigés le 25 mars 1789, ont un caractère général. Caixon a essuyé maintes fois des « rebuts » de la part de la noblesse qui a de tout temps dicté la loi aux États de Bigorre. La communauté demande une diminution de la taille qui n’est pas en proportion de celles que payent ses voisins « et peut-être les trois quarts de la province ». On ne sait trop distinguer les charges propres au village des charges qui ont disparu, parfois, depuis longtemps. Ainsi la réforme du droit de « pascuité » à Artagnan et à Caixon. La province de Bigorre avait obtenu le droit de compascuité ou de parcours réciproque des troupeaux, le 11 mars 1215. On ne relève pas de droit particulier à acquitter, en 1789, pour les habitants de ces communes. À Pujo, pas de doléances spécifiques. À Gensac, les habitants demandent à leur moulin bladier d’être affranchis de la banalité pour la mouture des grains de leur consommation. Leur seigneur, M. de Montesquiou d’Artagnan, semble accepter un stratagème frauduleux : le meunier ne rend pas le poids de farine équivalent à celui du grain remis. Une modération est réclamée au seigneur sur les redevances et fiefs payables, annuellement, à raison de 2 mesures d’avoine, une paire de poules et 3 manœuvres pour chaque journal de corral, basse-cour ou emplacement de maison, plus 7 deniers par journal de fiefs sur le reste des fonds.  À suivre…

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