19 – 1789 : Quelques doléances autour de Vic

Le 17 avril 1795, le gouvernement révolutionnaire a vécu. Après Thermidor, la dissolution de la Garde nationale est prononcée, des certificats de civisme sont donnés aux anciens suspects. L’assignat s’effondre. Le 19 juin 1795, a lieu la réouverture de l’église Saint-Martin. En novembre, les municipalités sont supprimées et remplacées par des municipalités de canton. C’est la grande confusion. Le délégué vicquois est Combessies qui a refait surface. En 1797, les nobles sont rentrés en possession de leurs terres et leurs maisons sont à nouveau remplies de domestiques. On fixe à 1 F la valeur de la journée de travail. Je fais mienne l’analyse des événements que me confiait Joseph Verley, en 1985 : « La Révolution à Vic-Bigorre était déjà finie au printemps de 1797 mais avait-elle vraiment commencé ? ». La majorité des doléances locales, rédigées entre le 25 et le 30 mars 1789, revêtent un caractère général que l’on retrouve de cahier en cahier. Saint-Lézer reprend les articles 1 à 18 du cahier de Liac. Seul, l’article 17 concerne l’affranchissement de la dîme des « menus grains », tel le milhoc – maïs dont la culture fut introduite par Mgr François de Poudenx vers 1700 – et le millet – plante de la famille des graminées – comme « étant de droit insolite et proprement la subsistance des pauvres ». L’abolition de la dîme des carnaux – droit de saisir le bétail qui passe dans les lieux investis du privilège féodal – et celle du foin « dont par un usage abusif elle a été établie sur le territoire de Saint-Lézer, lorsqu’aucune des paroisses voisines n’a jamais été assujettie au payement de la dîme du foin ». Liac demande que les réparations à faire dans les églises et les maisons presbytérales soient à la charge des gros décimateurs « chacun en portion de la quote de dîme qu’il perçoit sur la paroisse et que la communauté ne soit plus chargée de cette partie ». Aussi, l’abolition des carnaux ou abolition des laines, des menus fruits, du foin et un journal de terre attenant à la maison ou basse-cour exempt de dîme. Permission est demandée de constituer une police pour les petits larcins et dommages des bestiaux et sans frais jusqu’à 12 livres.  À suivre…

Laisser un commentaire