Pourtant, le cahier de doléances vicquois a bien été rédigé puisque la grande assemblée s’est tenue en l’église Saint-Martin, le 27/03/1789, et le cahier signé par 88 vicquois « Tous nés françois ou naturalisés, âgés de 25 ans, compris dans les rolles des impositions, habitants de ladite ville composée de 900 feux… ». Ont été élus le 28/01/1790, 4 députés : Carrère, docteur en médecine, Arnaud Dupont, notaire royal, Dominique Lalanne, assesseur, futur maire, Fourcade, avocat, et l’assemblée les a mandatés pour « proposer, remontrer, aviser et consentir tout ce qui pourra concerner les besoins de l’État, la réforme des abus, l’établissement d’un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l’administration, la prospérité générale du royaume et le bien de tous et de chacun des sujets de Sa Majesté ». Ce texte reprend les doléances du 26/12/1788. En l’absence du cahier originel et eu égard à la qualité des intervenants et à l’ampleur de la déclaration du premier magistrat de la Ville, cette séance, tenue le lendemain de Noël 1788, doit être considérée comme l’expression des doléances de la communauté vicquoise. Le P.V de cette séance mémorable s’achève ainsi : « Sur quoi, moi Me Ramonané Pambrun faisant les fonctions de procureur du Roi, en l’absence de Me Pujo avocat procureur du Roi en titre ; il a été délibéré unanimement que le Roi sera très humblement supplié d’ordonner que les députés de la province de Bigorre aux États généraux seront élus librement par les électeurs de chacun des ordres assemblés séparément. Que les représentants du Tiers État seront égaux en nombre à ceux des deux autres ordres réunis et que l’organisation des États de la province de Bigorre à l’avenir sera modifiée sur le plan des trois ordres du Dauphiné ou des États du Béarn. De plus, il a été délibéré que la présente délibération sera adressée à Monseigneur de Necker en le suppliant de la mettre sous les yeux de Sa Majesté et des États généraux et d’accorder sa protection aux habitants de cette province. Lesquels Messieurs assemblés ont signé au registre et moi secrétaire qui ai expédié le présent conforme à icelui, en foi de quoi. Signé Roger B. Secrétaire ». À suivre…