En 1787, l’idée d’États généraux avait déjà été évoquée par le Roi. On pensait qu’il voulait faire diversion et manquait de sincérité. Le 5/07/1788, Armand Brette assigne le déclenchement de la convocation considérée comme un long processus. Le vœu du Roi est de réunir une « assemblée aussi nationale et aussi régulière qu’elle doit l’être » et en même temps « l’assemblée d’une grande famille ayant pour chef le père commun ». Le Roi fixe l’ouverture des États généraux au 1er mai 1789 et Necker convoque une deuxième assemblée des notables, dont les membres sont désignés par le Roi, pour le 6 novembre1788. Aucune assemblée n’a été convoquée depuis 1627. Du 6 novembre au 12 décembre 1788, le Roi reçoit l’Assemblée des notables pour savoir quel serait le rôle du Tiers-État, s’il obtiendrait une représentation égale en nombre à celle des deux premiers ordres, si on délibérerait par ordre ou par tête et si le Tiers n’aurait qu’une seule voix contre les deux voix de la noblesse et du clergé. L’assemblée se déclare contre le doublement du Tiers, mais la Cour, cédant à l’opinion publique, décide le contraire. Le 27/12/1788, le Roi accepte le doublement des représentants du Tiers-État convoqués pour les États généraux de mai 1789. Mais rien n’est dit pour le vote par tête, on est toujours sur l’ancienne disposition, le vote par ordre. Le 24 décembre 1788, les quinze membres du Conseil politique de Vic-Bigorre sont convoqués par billets particuliers pour le 26 décembre. Le lendemain de Noël, ils sont avertis par le son des cloches de l’église Saint-Martin que l’assemblée va s’ouvrir. Il y a là 9 titulaires : De Lalanne, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, maire de Vic-Bigorre, Davantès, avocat en Parlement, premier Consul, Combessies, avocat en Parlement, deuxième Consul, Lacaze, négociant, troisième Consul, Dupont, notaire, quatrième Consul, De Labordenne, chevalier de Saint-Louis, De Lalanne, ancien gendarme, De Sabatery Constance, écuyer et Normande, avocat en Parlement. Ils sont assistés par 13 assesseurs conseillers. On remarque qu’en cette fin de XVIIIe siècle, la particule est très répandue dans les rangs des notables vicquois. À suivre…