Médecins, chirurgiens, apothicaires

« La Commission, vu toutes ses pièces, connaissant que le dit Rovira et par la douceur de son caractère et sa connaissance chirurgicale, remplira avec zèle les fonctions de son état dans l’hospice de cette Ville ». Après les disputes avec Giffard, on insiste sur la douceur du caractère de Rovira. Les justifications de ce dernier seront acceptées par le Préfet qui le nomme « médecin opérant près l’hospice de Vic » et Beauté, docteur en médecine, « médecin clinique de l’hospice ». En septembre 1830, ce dernier refuse de prêter le serment au roi Louis-Philippe et démissionne. Rovira semble bien rester seul. Il a dû obtenir sa naturalisation, car en 1848, il est membre du Conseil municipal ; il signe : « Dr Rovire ». Norbert Rosapelly nous dit qu’il n’avait jamais pu se débarrasser de son accent espagnol ce qui lui valait les risées de ses confrères. Il restera médecin de l’hospice jusqu’à sa mort en 1853, soit 37 ans de service. Son neveu, le docteur de Noyers le remplacera. À la mort de ce dernier, ce sera le docteur Adolphe Lasserre, nommé en 1868, qui sera toujours là pour soigner les blessés de l’Hôpital militaire de 1914 et 1915. Une carrière de 47 ans ! Les drogues d’apothicaire sont fort chères. À cette époque, les aumônes sont de trois sous par jour et les salaires vont de trois sous pour les femmes à six sous pour les hommes. En 1643, c’est le chirurgien Combessies qui présentait un « rolle » pour fourniture de médicaments aux pauvres de l’Hôpital. En 1655, on ne sait si les apothicaires de la Ville ont assez de drogues et de médicaments pour soigner les malades de l’épidémie. L’apothicaire Costabadie s’est prudemment mis à l’abri à la campagne ; Manaud Carrère et Perrey sont restés en Ville, ils ont fourni des médicaments aux malades, l’un après l’autre et viennent en réclamer le paiement au Conseil. Ceux qui peuvent payer paieront et l’Hôpital paiera pour les pauvres. Il est loin le temps où le vieux médecin Laffeuillade exerçait gratuitement, depuis 27 ans, faisant don à l’Hospice des 150 F inscrits au budget pour son traitement annuel. Il deviendra maire de Vic en 1830, et encore membre de la Commission administrative en 1835. À suivre…

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