Le 7 juillet 1998, à l’exception de la CGC, tous les syndicats du Centre de Tarbes appellent à la grève. Les locaux sont occupés et les accès bloqués. À Paris, le Conseil d’administration de la Société nationale s’est réuni. Jacques Loppion, PDG, demande quitus pour son Plan Stratégique Économique et Social prévoyant la suppression de 4000 emplois dont près de 700 à Tarbes. La fermeture de 5 sites est également annoncée. Tous les syndicats condamnent y compris le syndicat des cadres CGC pourtant absent. Un point est fait sur les réponses des parlementaires. Pierre Forgues est jugé « le plus véhément », Jean Glavany « n’a rien dit sur le fond du plan stratégique » et la proposition de Philippe Douste-Blazy d’une rencontre avec Alain Richard retient l’attention. À tous, les syndicalistes du Centre de Tarbes conseillent de durcir leur position et d’afficher clairement leur hostilité à ce plan. Ils souhaitent que les parlementaires viennent rapidement s’expliquer sur le retrait d’un projet « qui, s’il est appliqué, se révélera être non seulement un gâchis humain mais aussi une catastrophe économique pour la ville de Tarbes. À titre d’exemple, GIAT verse 20 MF de taxe professionnelle ». Ce même jour, le gouvernement de Lionel Jospin annonce la restructuration des armées, leur professionnalisation et un ensemble de 335 mesures qui auront pour effet de supprimer 6000 emplois civils et militaires. Le 14 juillet 1998, Jean-Louis Toulouze, rédacteur en chef de la NRP, est un peu excédé par ces parlementaires « amusés et abusés ». Il s’indigne : « Jusqu’à quand ces comités bidon et ces concertations surtout faites pour noyer le poisson et dissiper la colère ? Et si nos trois députés, à l’instar de ce qu’avait fait le maire de Clermont-Ferrand, Roger Quillot, remettaient au ministre de l’Intérieur leur démission de représentants du peuple, imités par les 472 maires des autres communes du département et idem pour nos conseillers généraux et régionaux, pour mettre dans la balance 1 suppression d’emploi = 1 démission d’élu ; sans doute qu’une action aussi fortement symbolique amènerait l’État à s’intéresser à notre cas de façon moins « amusée », non ? ». À suivre…