Un chirurgien Espagnol

En décembre 1814, Mlle Durand est remplacée par les Sœurs de Charité. 1815 : nouveau conflit. Une lettre du 27 décembre, du Sous-préfet du premier arrondissement des H-P, adressée à Monsieur le baron de Lengros, maire de Vic-en-Bigorre : « Monsieur le Baron, les dames hospitalières de l’hospice de Vic ayant dénoncé à M. le Préfet le sieur Giffard, chirurgien dudit hospice, comme s’étant permis des procédés outrageants pour ces dames, j’ai entendu le sieur Giffard et son langage passionné ne m’a que trop confirmé les torts dont on l’accuse. J’en ai fait mon rapport à M. le Préfet. Ce magistrat désirerait ainsi que moi qu’il fut pourvu au remplacement du sieur Giffard par l’administration de l’hospice de Vic. Je vous prie en conséquence, Monsieur le Baron, comme président de convoquer au plutot les membres de la commission administrative, leur communiquer ma lettre et de faire choix d’un chirurgien pour l’hospice, dont la nature du caractère coïncide avec celle des fonctions qu’il doit exercer. Je laisse à votre Sagesse et à celle de la Commission de statuer sur le choix que j’ai l’honneur de vous proposer. Recevez, M. le maire, l’assurance de ma parfaite considération ». Signé de Gavot. Le Sous-préfet avait proposé Rovira pour remplacer Giffard. Il vient se présenter le 7 janvier 1816 : « ….S’est présenté M. Rovira, chirurgien espagnol habitant de cette ville, invité par M. le maire de se rendre à cette séance à l’effet de faire connaître à la commission le diplôme qui lui donnait en Espagne le droit d’exercer la chirurgie ; il a observé qu’il lui était impossible de communiquer ces pièces à la Commission les ayant perdues par suite de la guerre d’Espagne (1808-1814) mais qu’il croyait pouvoir y suppléer par un état authentique de ses services et fonctions dans les différents grades auxquels il a été successivement promu, Il a de suite communiqué cette pièce à la Commission ainsi qu’un certificat qui lui a été accordé par les officiers du régiment de Chevaux-légers près lequel il était employé lorsqu’il fit sa résidence à Vic et duquel il résulte que le sieur Rovira réunit à de bonnes mœurs les connaissances les plus exactes de la chirurgie ». À suivre…

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