Médecins ou Chirurgiens ?

La frontière semble floue entre médecin et chirurgien. En août 1616, on parle de Lussy et Abadie, médecins ; dix jours plus tard, le même Abadie est dit chirurgien. À partir de 1621, la situation est plus stable ; il y a deux médecins : Baffier et Junca et un chirurgien, toujours le même Abadie, qui se mettent à trois pour Baraguet, sa femme et ses enfants « chargés de vérole ». Junca sera encore mentionné en 1655, mais ses rapports avec la Communauté seront toujours orageux ; son traitement sera plusieurs fois supprimé puis rétabli, ou bien encore il devra le partager avec un collègue. Une fois, il est précisé que c’est le collègue Baffier qui percevra le traitement des mains du Receveur à charge de reverser sa part à Junca. Dans les périodes où un traitement public est refusé à Junca, il faut bien supposer qu’il exerce sa profession à titre libéral. En 1628, Baffier n’est plus là ; on ne souffle mot de Junca. On cherche un « médecin capable et expérimenté ». On propose Capparoy, de Tarbes, ou encore un médecin de Saint-Sever en Gascogne « où il y a quatre fameux médecins ». Capparoy ne vient pas. On se met en rapport avec le sieur Lafont, médecin de Viella, dans le Gers, puis avec le sieur Mathou, de Samatan, mais celui-ci meurt un mois plus tard. Ce n’est qu’en février 1632 qu’on trouve le sieur Lalanne qui a écrit pour annoncer son arrivée pour le Carnaval. En fait, il n’arrive que le 2 mai, avec une pleine charrette de livres, dont la Ville paiera le transport : coût 11 livres. En 1636, les États de Bigorre qui, jusque-là, finançaient deux médecins à Tarbes, un à Bagnères, Lourdes et Vic-en-Bigorre, en ajoutent un à Rabastens : les 100 livres attribuées à Vic sont partagées : 40 pour Rabastens, 60 pour Vic. On proteste bien sûr. Le Conseil fixe alors à 300 livres le salaire de ses médecins : 150 livres pour chacun. Les 10 écus petits de l’Hôpital sont désormais attribués non plus au médecin, mais au chirurgien. Pour l’Hôpital, le barème restera inchangé jusqu’en 1780, pour près de 150 ans. Par contre, la part de la Ville et celle des États subiront de nombreux à-coups. Désormais, à Vic, on trouvera un ou plusieurs médecins « libéraux ». À suivre…

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