Le 28 juin, une délégation d’arsenalistes s’est invitée à l’Hôtel de Région, à Toulouse. L’objet de ce déplacement est la signature de la convention entre Alain Bidou, Préfet de Région, et le représentant de l’État sur le redéploiement industriel et les restructurations de la Défense, en Midi-Pyrénées. Joëlle Thoulouze, polytechnicienne, ingénieur en chef de l’Armement, sera chargée de la mise en œuvre en tant que déléguée régionale au redéploiement. L’intersyndicale CGT-CFDT-FO demande aux élus de ne pas signer la convention d’accompagnement et de demander le réexamen du plan Loppion qui va supprimer 595 emplois à Tarbes. L’intersyndicale ne comprend pas que les élus bigourdans refusent le plan social, à Tarbes, et signent une convention d’accompagnement de ce plan, à Toulouse. François Fortassin joue le pragmatisme. Il refuse le plan Loppion mais n’est pas hostile à la convention car il pense à l’avenir et aux mesures néfastes probables : «Il vaudra mieux avoir des billes». Il propose à ses collègues de la Région un vœu en sept points et le présente à l’assemblée. À ce moment, Pierre Forgues présente un amendement qui «au nom de la cohérence» lie l’acceptation de la convention au réexamen du plan Loppion à l’issue d’une large concertation. Les conseillers régionaux boutent avec un bel entrain l’amendement Forgues ! Le 10 juillet, à l’appel de la CGT, un arrêt de travail de 10 heures à 12 heures est programmé avec information du personnel devant la porte de la Pyrotechnie. De là, on prend «en otage» François Monira, directeur du Centre et Denis Ancé, directeur des R.H. Privés du déjeuner de midi, ils écoutent sagement les revendications des manifestants : retrait du PRE, début de négociations sur l’avenir industriel du GIAT, réduction du temps de travail à 35 heures, voire à 32 heures, sans perte de salaire, etc. François Monira est sommé de prendre contact avec Pierre Marcajous, délégué central des R.H, à Satory, pour arbitrer cette question. Ce dernier s’entretient avec Jean-Claude Garrocq, délégué CGT, qui obtient satisfaction sur ce litige. À 15 heures, les 800 salariés informés regagnent leurs postes de travail et les directeurs «relâchés». À suivre…