Le 16 juillet 1996, Tarbes respire : ses deux régiments ne seront pas transférés et demeureront en ville. Le 30 septembre, Daniel Girardot remplace François Monira, directeur du Centre de Tarbes depuis juin 1993. Jean-Pierre Raffarin, ministre du commerce et de l’artisanat et Jean Dussourd, Préfet des H.P, visitent le stand du Centre de Tarbes au salon Pyrenexpo 96. Ils découvrent les produits qui font appel à la technologie, allant de la mécanique et la mécano-soudure à la chimie en passant par la déformation des métaux. Le 2 décembre, pour la fête nationale aux Émirats Arabes Unis, 80 chars Leclerc des deux bataillons de la brigade Yarmouk participent au défilé militaire. L’année 1997 s’ouvre avec de nombreuses incertitudes sur l’avenir. Principalement, les inquiétudes liées au Plan de retour à l’Equilibre et la publication des listes de sureffectifs. Pour les compagnons touchés par la suppression de leur poste de travail, il leur sera proposé un emploi dans l’entreprise au sein du service des Forges ou de la Pyrotechnie ou au centre de Toulouse. Le 27 janvier 1998, Luc Vigneron, PDG de GIAT Industries, est en visite au Centre de Tarbes. Il souligne les progrès réalisés mais insiste sur la forte nécessité de poursuivre les réductions des cycles de fabrication et des stocks. Le printemps 1998 n’est pas serein à l’Arsenal. Des rumeurs alarmistes courent dans les ateliers. Le 18 juin, Alain Richard annonce qu’au mois de juillet un nouveau plan d’adaptation pour la suppression de 3000 à 4000 emplois sur les 10500 que compte la société ainsi que la fermeture de plusieurs sites de production, sera présenté. Ce «Plan stratégique économique et social» (PSES), qui doit s’achever le 31 décembre 2002, suscite plusieurs réactions. Serge Vargos de FO : « On peut s’attendre à une baisse d’effectifs de 500 personnes avec, déjà, 298 salariés touchés par les mesures d’âge. L’étau se resserre. Le gouvernement veut aller très vite. Avant les élections régionales de mars 1998, GIAT devait vivre, maintenant, ça a changé». Daniel Gerbault : «Je suis effrayé par l’ampleur de la mesure qui est un coup d’accélérateur de la mise à mort industrielle de GIAT ». À suivre…