Le ministre Millon remarque que le coût de ce plan social de 1,70 MF équivalait à une année de fonctionnement du Centre de Tarbes. Pour Pierre Forgues, c’est «un désastre global, collectif et individuel. On n’a donné aucune signification industrielle au mot reconversion. De toute façon, nous ne sommes pas là pour entériner des choix désastreux. Des drames humains sont devant nous. Et on peut s’inquiéter qu’après une phase de découragement puis d’avertissement, il y ait une profonde action de révolte». Raymond Erraçaret (PCF) garde l’espoir : «Les perspectives restent ouvertes et, dans un premier temps, nous avons eu la garantie que les emplois seraient maintenus à Tarbes. Maintenant, c’est à nous de nous mobiliser pour maintenir la pression et rassembler les forces vives du département car le plan n’est pas figé, il reste amendable». Philippe Douste-Blazy (FD), ministre de la Culture d’Édouard Balladur, est optimiste car il a entendu de «bonnes nouvelles. Il y aura 150 reconversions dont 120 en Pyrotechnie et 30 en reconversion industrielle sur Tarbes ; il y aura 100 reclassements dans l’administration d’État, 130 réductions de temps de travail sans perte de salaire et 168 départs à la retraite. Autre grande nouvelle, j’ai obtenu un plan de reconversion Midi-Pyrénées que nous allons signer avec Marc Censi ; il y aura le fonds de restructuration des industries de l’armement, des fonds européens plus des fonds pour l’aménagement du territoire. M. Millon a annoncé que toutes les nouvelles activités de GIAT se feront en province et en particulier à Tarbes. Le ministre de la Défense a confirmé un second départ pour GIAT après plus de 15 ans de mauvaise gestion». Jean-François Calvo, son suppléant à l’assemblée (RPR), estime que la réunion avec le Ministre, «a ouvert des perspectives moins pénalisantes pour les personnels du GIAT et notre département que celles annoncées. On avait parlé de 595 suppressions d’emploi. De nombreux emplois de conversion permettront de retenir les personnels sur le site. Mais, en antithèse, il faut aussi que nous pensions à l’avenir en approfondissant la diversification qui permettra d’ancrer de nouveaux emplois». À suivre…