26 – L’Arsenal de Tarbes : Pas de dépenses inutiles !

En 1873, le général François Charles du Barail, ministre de la Guerre, note qu’une grande partie des bâtiments compris dans l’avant-projet est terminée ou en voie de construction, que des sommes très importantes ont été dépensées ou sont engagées pour l’installation des machines et que les travaux les plus urgents pourront être prochainement assurés : «Vous avez été informé qu’aucune dépense ne devait désormais être engagée sans que vous ayez obtenu préalablement l’autorisation ministérielle de l’entreprendre et comme il m’importe avant de vous donner ces autorisations d’être fixé sur les travaux et les acquisitions restant à faire, je vous invite à m’adresser dans le plus bref délai possible un projet d’ensemble de l’Atelier de Construction de l’Artillerie de Tarbes». Il souhaite recevoir, au plus vite, un mémoire sur les bâtiments dont la construction et l’aménagement ont été autorisés, la dépense occasionnée par chacun d’eux ainsi que pour les machines, outillages, voies ferrées, ponts roulants, murs de clôture, etc. Il veut un plan précis, minutieux même, et en couleurs : «Vous ferez figurer en carmin les bâtiments terminés, en vermillon les bâtiments en cours d’exécution, en jaune les bâtiments projetés et en violet les bâtiments provisoires qui doivent disparaître». Le post-scriptum est explicite : «Je vous préviens que je n’autoriserai désormais aucune dépense qui aura été faite avant d’être approuvée». Le 9 septembre 1873, le maréchal de Mac-Mahon, nouveau Pdt de la République, adresse à De Reffye un encouragement à reconstituer un matériel de première catégorie, sur roues, qui comprend un certain nombre de batteries de 7. Il lui demande de continuer à transformer ces pièces afin d’atteindre le nombre de 900, au 1er janvier 1874. À l’Arsenal, les baraques de chargement des cartouches ne sont pas encore installées mais la nouvelle turbine basse tension de 20 CV est en place, au bord de l’Adour. Actionnée par l’eau du canal d’amenée, elle transmet le mouvement aux machines à comprimer la poudre pour le chargement des cartouches. Elle assure également l’éclairage du matin et du soir et représente une puissance installée maximum de 100 kw. À suivre… 

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