17 – L’Arsenal de Tarbes : La naissance de l’Arsenal de Tarbes

La première partie «L’Arsenal de Tarbes – Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye» a retracé le contexte historique du choix du site de Tarbes et l’arrivée du lieutenant-colonel pendant l’hiver de 1871. La volonté et le désintéressement de ce brillant ingénieur qui, après le conflit de 1870, refusa bien des propositions de l’industrie privée, avaient permis l’implantation d’une entreprise qui fut la source de nombreux emplois et du développement continu de la ville de Tarbes qui n’était, jusque-là, qu’une grosse agglomération à vocation largement agricole. Le premier acte s’est achevé par le transfert du Magasin aux Tabacs du ministère des Finances au ministère de la Guerre, puis l’achat par l’État des parcelles de terrains dans le quartier de l’Adoureau. La formidable aventure industrielle de l’Atelier de Construction de Tarbes, plus connu de la population locale sous la dénomination d’Arsenal, pouvait commencer. L’implantation des premiers bâtiments historiques, ceux d’avant la nomination du général Verchère de Reffye à la tête de la 18e Brigade d’Artillerie à Tarbes, découle des besoins multiples du ministère de la Guerre d’un pays brutalement envahi dans sa capitale et dix-huit de ses départements. Elle reflète les premiers pas d’un établissement voué à la défense du pays qui s’agrandira et s’affirmera comme une usine spécialisée dans l’assemblage et la mise au point des canons de campagne. À partir de février 1871, la naissance de l’Atelier de Construction peut s’appréhender à partir d’études, articles, courriers et rapports archivés à l’A.T.S, au service de l’Artillerie et au ministère de la Guerre, pour les années 1870 à 1875. Il est commun d’affirmer que les bâtiments ont une histoire. Cette assertion s’est faite jour lorsque je pris connaissance, au mois de février 1992, de la note de service qui ordonnait de procéder à la démolition de 42 bâtisses sur l’ensemble du Centre de Tarbes GIAT Industries. Par bonheur, les édifices historiques n’étaient pas menacés. C’est alors que je pressentis la fin inéluctable de la grande société que nous avions, toutes générations confondues, connue et aimée. Sentiment pessimiste, penseront certains. À suivre…

Laisser un commentaire