Un peu ironique, le général De Gaulle disait : «Des chercheurs, on en trouve… Des trouveurs, on en cherche !». Jean-Baptiste Verchère de Reffye cherchera et trouvera. Il est remarqué par le général Morin, directeur des Arts et Métiers, pour ses travaux sur des machines à fabriquer les canons de fusil. En août 1862, apparaît sa bonne étoile : le colonel Ildephonse Favé, aide de camp de l’Empereur, qui le présente à Napoléon III. Il est nommé Officier d’ordonnance de l’Empereur, le 22 août 1862. Il a 41 ans. Sous la direction du colonel , il est chargé de fouilles archéologiques afin de retrouver l’antique Uxellodunum (Puy-d’Issolud – près Vayrac-Lot) et Alesia (Côte-d’Or-Bourgogne) et reconstituer l’artillerie romaine telle qu’elle existait sous Jules César. Ses travaux seront exposés dans deux salles du Musée des antiquités nationales, au château de Saint-Germain-en-Laye. Il s’attelle à cette tâche avec une belle ardeur et reconstitue les catapultes, onagres et balistes dont les Romains se servirent au siège d’Alesia. Il publie une notice sur les armes romaines qu’il découvre dans les fouilles des lignes de contrevallation qui entourent la ville d’Alise-Sainte-Reine avec l’autorisation de Napoléon III qui prépare un ouvrage (1862-1866) sur la vie de César. Les pilums trouvés dans les fossés de César, à Alise Sainte-Reine, et la reconstitution des engins de guerre romains, furent présentés le dimanche 8 août 1875 au Congrès géographique, sur le champ de manœuvres de Saint-Germain-en-Laye. Le mariage : Le 1/12/1862, en la paroisse Saint-Martin de Meudon, Jean-Baptiste Auguste Verchère de Reffye épouse Alix Charlotte Sophie Ferréol, née à Alais – Gard – fille de l’avocat Joseph Charles Ferréol et de Jeanne Virginie Fabre. Le colonel Favé est témoin de l’époux. Le couple habite au Haras impérial. Ils auront quatre fils : Hugues Eugène Napoléon dont les parrains du baptême, en la chapelle des Tuileries, seront leurs majestés Napoléon III et Eugénie de Montijo représentés par M. Sanley, comte de Bacciochi et Mme Desjins. L’évêque d’Adras, aumônier et l’abbé Lame, chapelain de l’Empereur, signent le registre. Les fils Gaston, Georges et Paul suivront. À suivre…