1 – Aux Pyrénées : Présentation

Toujours dans l’esprit «Mémoire de la Bigorre» de mes chroniques que de nombreux lecteurs me disent apprécier, j’ai déjà traité quelques épisodes historiques du Moyen Âge avec Pétronille de Bigorre et de la Révolution avec Bertrand Barère de Vieuzac. Le Premier Empire avec la Guerre d’Espagne et des Pyrénées, dans le Sud-Ouest, s’est achevé le 10 avril 1814. Les acteurs principaux, le maréchal Jean de Dieu Soult et le marquis de Wellington, se sont livrés des batailles féroces, pendant dix mois, d’où le Léopard est sorti vainqueur, à l’usure. Aujourd’hui, débute un thème plus pacifique. Léon Richard, ingénieur géographe, livre en 1839 un «Guide du Voyageur aux Pyrénées» sous-titré «Itinéraire pédestre des montagnes» qui fut réimprimé, en 1998, par Sepec (01960). L’idée de l’auteur était de faire connaître «aux uns et aux autres, les sites, les montagnes, les merveilles si nombreuses, les établissements thermaux de toute la chaîne pyrénéenne, l’itinéraire des monts et vallées, les mœurs, les habitudes, les fêtes, les coutumes, l’idiome de leurs peuplades, les monuments, les vieilles pierres, les anciens châteaux, les faits historiques de la contrée, la flore, la géologie, les hôtels, les frais de séjour, les guides, les modes divers de voyage, etc.». Ouf… quel programme ! Je ne reprendrai que les épisodes curieux ou instructifs concernant la Bigorre. Dans un premier chapitre intitulé «Aperçu», Léon Richard repasse les péripéties apocalyptiques dans les Pyrénées, notamment le tremblement de terre de 1660 qui dérangea le cours des fontaines «qui furent refroidies et perdirent leurs qualités salutaires». Celui de 1678, une réplique tardive probablement, grossit subitement les eaux de la Garonne et de l’Adour qui sortirent avec violence des entrailles des montagnes après avoir entraîné des arbres et les plus gros rochers. Au désastre de Lisbonne (1755), la terre s’ouvrit près de Juncalas, des maisons furent renversées près de Lourdes, une montagne disparut et fit place à un lac. Je remercie, à titre posthume, mon cousin Julien Betbeder d’Aureilhan, thérapeute réputé, de m’avoir offert son ouvrage numéroté qui m’a procuré de bons moments de découverte. À suivre…

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