45 – Guerre des Pyrénées : De Vic-en-Bigorre à Tarbes

La marche du Mal menant à Ger à travers une piste défoncée par les pluies est très pénible pour les hommes et les chevaux d’attelage qui meurent de fatigue. Les tirailleurs français embusqués dans toutes les parties boisées réussissent à masquer l’état réel de leurs forces. Soult, demeuré à Lamayou et dans le bois de Labarthe jusqu’à midi, reçoit le compte rendu de l’entrée des Alliés à Vic-en-Bigorre. Le comte d’Erlon reçoit l’ordre de se retirer jusqu’à Pujo. La 4e division du général Taupin organise son bivouac sur le plateau de Ger en protection des divisions Maransin, Villatte et Harispe qui s’installent autour d’Ibos. La procession des équipages et des blessés arrive à Tarbes dans la nuit. Soult a longtemps cru à des mouvements ennemis à partir du plateau de Garlin et Conchez-en-Béarn en direction de Pau-Tarbes. Mais Wellington veut attaquer l’aile droite de l’armée des Pyrénées en vue de couper la retraite impériale adossée aux Pyrénées. Le quartier général du Mal Soult est installé dans le chef-lieu des Hautes-Pyrénées et lui-même emménage dans la maison d’Antoine Péré, premier sénateur des Hautes-Pyrénées et comte d’Empire. Le comte Reille est chargé d’établir ses avant-postes dans les faubourgs de Tarbes sur les routes de Pau et de Vic-en-Bigorre. Il dispose d’un bataillon et d’un escadron sur la grande place du Maubourguet – aujourd’hui, place de Verdun – pour les soutenir. Il dispose un bataillon, un escadron et deux pièces de canon pour éclairer la route de Rabastens-de-Bigorre, en avant du village d’Aureilhan. Le surplus de la 4e division du général Taupin se place en arrière, en réserve sur la route de Tournay avec la 5e division du général Maransin. Le général Vial avec les 5e et 22e Rgts de chasseurs à cheval est à leur disposition. Dès que le comte Reille aura manœuvré, le comte d’Erlon retirera la 2e division du général Darmagnac et la réunira à la 1re division du général Darricau, en arrière du village de Barbazan-Debat. Toute l’armée alliée est là dans la vallée de l’Adour. Le Mal Soult a reculé de trente km. Il écrit au ministre de la Guerre qu’il entend, toujours, menacer la droite et les derrières de l’ennemi.  À suivre…

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