44 – Guerre des Pyrénées : Le combat de Vic-en-Bigorre (suite)

Parti de Monségur à 8 h, le comte d’Erlon accompagné du colonel Louis Joseph Hugo, oncle de Victor Hugo, chef d’État-major de la 1re division de Darricau et d’une faible escorte, dépasse les convois, traverse le pont sur l’Échez et pénètre par l’ouest dans Vic-en-Bigorre. Les équipages empruntent le gué, en amont du pont. Il est 11 h. Incrédule, il ne croit pas les habitants qui le préviennent de la présence des cavaliers alliés, en avant, au nord de la ville. Il s’engage sur la route de Maubourguet pensant y retrouver le général Berton. Il n’a pas franchi 500 m, que Hugo lui signale les cavaliers allemands. Les voltigeurs du 6e léger se mettent en position au pas de course entre l’Échez et la route, puis toute la division Darricau se met en position de part et d’autre de la route de Maubourguet. Quatre pièces sont mises en batterie. L’artillerie, les convois et les blessés peuvent alors traverser Vic-en-Bigorre et se diriger vers Tarbes. Troisième choc de la journée : le combat est d’une extrême violence. La brigade du général Fririon – 6e Rgt d’infanterie légère, 69e et 76e Rgts de ligne – soit 1818 hommes de la 1re division Darricau est en première ligne. La 2e division du général Darmagnac : brigades du général Leseur – 31e Rgt d’infanterie légère, 51e et 75e Rgts de ligne – soit 2258 hommes et du général Menne – 118e et 120e Rgts de ligne – soit 2494 hommes, est échelonnée en arrière de la ville, appuyée contre la rive gauche de l’Adour, pour prêter main-forte. À 14 h, la bataille fait rage. Le flanc gauche des Français est protégé par l’Échez mais la droite s’étend, à découvert, vers l’Adour. Elle est menacée par la cavalerie allemande et la division Picton qui attaquent au centre. Le comte d’Erlon repousse la cavalerie anglaise jusqu’à Baloc où l’ennemi est maintenu jusqu’à 15 h mais plusieurs colonnes alliées débouchent simultanément. Il fait replier la brigade Fririon qui va céder et la 2e division, échelonnée en arrière, subit jusqu’à la nuit les plus gros dommages. Les blessés y sont nombreux. L’adjudant-commandant Brenan est du nombre. Les Alliés perdent environ 250 soldats et officiers parmi lesquels le colonel Henri Sturgeon. À suivre…

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