Le 18 mars, au matin, le Mal écrit « Il est probable qu’aujourd’hui l’ennemi se portera en avant ; dans ce cas je me rapprocherai de Tarbes car je ne me crois pas en mesure de livrer combat sur la position que j’occupe, ni d’aller l’attaquer tant qu’il tiendra le gros de son armée réuni ; d’ailleurs la campagne sera longue et les occasions ne manqueront pas… Le défaut de cavalerie est bien sensible et donne à celle de l’ennemi l’avantage de s’étendre impunément dans le pays ; si j’avais celle qui était précédemment employée à l’armée, il n’aurait pu faire aucun détachement sans s’exposer à de très grandes pertes ». Wellington déclenche l’offensive en trois colonnes, en direction de Vic-en-Bigorre. La brigade de cavalerie lourde des dragons du colonel Bock, dite hanovrienne : 1st et 2nd Dragoons Guard de la King German Légion est soutenue par la brigade d’infanterie de Brisbane avec 3 canons, sous le commandement du lieutenant général Picton. Ces unités se dirigent sur Madiran par la route d’Aire à Vic-en-Bigorre. Derrière, suivent le gros de la division Picton et les divisions de Clinton et Freyre qui forment la colonne du centre. La 4e division d’infanterie de Cole, brigades Anson et Ross, la brigade portugaise de Vasconcellos, soutenue par la Light Division de Von Alten, la Light Dragoons sensiblement équivalente de nos hussards : 7e, 10e et 15e Rgts de Somerset, composent une colonne volante qui s’avance jusqu’à Plaisance-du-Gers, pour déborder la droite française. A l’aile droite alliée, le corps de Hill formé par la division Stewart, la brigade Le Cor et la cavalerie légère de Fane, s’avancent de Garlin à Conchez. Pour décourager toute pénétration entre les deux colonnes, la brigade Dragoon Guard de Ponsomby s’avance vers Castelnau Rivière-Basse par Riscle. On peut estimer l’effectif prêt à combattre entre 50000 et 60000 hommes d’infanterie, 6000 cavaliers et 60 pièces d’artillerie. La cavalerie anglaise organisée en une division de dix brigades – 4 lourdes et 6 légères – est placée sous le commandement du lieutenant général Stappleton-Cotton. Il faut ajouter à cet effectif 4000 servants d’artillerie pour une centaine de pièces à feu. À suivre…