La naissance de la région Pyrénées-Méditerranée est une renaissance pour des territoires ayant eu, au cours des siècles, des destins liés, nous dit l’Éditeur (1). Après lecture, la terre de contrastes, l’histoire en héritage, le destin en partage, le patrimoine architectural exceptionnel, une région coups de cœur, oh combien cela est vrai ! Petite France à elle seule, l’Occitanie est plurielle entre mer et montagne, entre Méditerranée et Atlantique, entre Pyrénées et Massif central, «n’est-ce pas d’ailleurs là toute sa beauté, son trait de singularité et le cœur battant de son identité ?». De Tautavel à Aurignac, 100000 ans de peuples antiques précèdent la découverte d’Agathé, joyeux nom de la première colonie d’Agde surnommée «la Perle noire» par Marco Polo, à l’influence des Ibères dans la construction de leurs huttes à Elimberri (Auch). J’admire le pont romain de Saint-Thibéry (Ier siècle) dans l’Hérault, le plus long pont de toute la Via Domitia. De la présence wisigothe et omeyyade à la domination franque – j’admire la forteresse de Peyrepertuse (2200 m) de la croisade contre les Cathares – au rattachement du Languedoc à la France, j’apprécie la forteresse de Vauban (1600 m), à Mont-Louis (le XIVe), et le lac de Saint-Férréol conçu par Pierre-Paul Riquet. Occitanie terre d’accueil : immigrés de la pauvreté, exilés des régimes fascistes, Retirada de 1939, internement et déportation à Rivesaltes; aujourd’hui, que ferait Marine ? Parc national de Haute-Bigorre dans les nuages, étape ultime pour fuir la barbarie nazie et rejoindre l’Espagne. Le patrimoine architectural de notre Occitanie fera l’objet du prochain article. C’est bien une région de coups de cœur. Comme chanterait Nino Ferrer «On dirait le Sud…». Oui, région de lumière, terre d’oliviers, de vignes, de montagne, de vents : tramontane, autan, marin, certes; plutôt des Sud-Ouest d’Atlantique et Sud-Est méditerranéen. De Gascogne en Pyrénées, de Languedoc, Roussillon en Provence. À suivre…
- « Occitanie Pyrénées-Méditerranée» – Textes Gwenaëlle Guerlavais, Pierre-Marie Terral – Photos Arnaud Späni – Édition trilingue Français-Anglais-Espagnol – Éditions Privat – 343 pages – novembre 2016 – 42 €.