28 – Guerre des Pyrénées : Les vicquois les soignent tous

L’État a promis 1 F par journée de militaire. On est loin du compte. Recette estimée pour le dernier trimestre de 1813 : 3680 F, dépense estimée pour le même trimestre : 6000 F. Le paiement sera fait… cinq ans plus tard ! Cette taxation nouvelle qui touche les communes et non les particuliers fait l’objet de réquisitions massives de blé, viande, vin et bois. L’hospice de Vic-en-Bigorre accueillera “les soldats des puissances alliées et leurs prisonniers blessés” le 23 mars 1814. À la fin novembre, les militaires soignés seront partis. Un communiqué interne du mois de mars 1815 précise “Les nombreux blessés qui furent reçus furent traités avec le plus grand soin et la commission eut la satisfaction de les voir entièrement soulagés de leurs blessures et deux ou trois seulement périrent par la force de leurs souffrances”. On est étonné d’un constat aussi optimiste et admiratif devant la résistance de la constitution physique des combattants de l’époque ! Le 25 février 1814, au soir, l’armée des Pyrénées est à Orthez et occupe les hauteurs du gave de Pau. Cette rive est gardée par des avant-postes de cavalerie jusqu’à l’Adour, vers l’ouest et jusqu’à Pau, vers l’est. Dès la veille, au soir, le Feld-maréchal a poussé sa tête de colonne jusqu’à Loubieng et Castelner. Le matin, à cinq heures, les troupes de Clauzel se sont ébranlées depuis les hauteurs d’Orion, au nord-est de Sauveterre. Vers midi, l’ennemi est aperçu sur les hauteurs de Magret et de Départ et une batterie de six canons alliés commence à tirer sur les troupes impériales. Vers quatorze heures, plusieurs bataillons d’infanterie descendent vers le faubourg de Départ et engagent un “tiraillement” qui n’aura de cesse qu’à la nuit tombée. L’objectif des troupes coalisées est d’empêcher la destruction du Pont-Vieux, sur le gave. Mais, peine perdue, le Maréchal a donné l’ordre de faire sauter une arche de l’ouvrage. Une centaine d’hommes tués ou blessés sont hors de combat dans le camp français. L’ennemi a subi des pertes trois à quatre fois supérieures estime le Maréchal qui se félicite du comportement des habitants d’Orthez qui “ont montré beaucoup de dévouement et se sont bien conduits”. À suivre…

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