Le 23 février 1814, Wellington décide l’engagement général de toutes ses troupes, rejette les Français sur Peyrehorade et ses divisions se dirigent vers Orthez qu’elles atteignent le 26 février. La première raison de cette poussée victorieuse réside dans un effectif de 70000 hommes dont 30000 Espagnols des généraux Pablo Morillo, O’Donnell, del Parque et Freyre et 100 pièces de canon. On remarque le retour des troupes espagnoles renvoyées par le Feld-maréchal après les actes de pillage de la population basque. Les forces du Mal Soult sont de 40000 hommes environ et 40 canons. Le déséquilibre numérique est sensible. La puissance de feu est également proportionnelle aux servants de la coalition, plus nombreux. La stratégie du Maréchal est censée retarder l’avance des troupes alliées puisqu’elle les contraindra à franchir les contreforts escarpés des rivières et des torrents tels que : la Joyeuse, la Bidouze, le gave d’Oloron et son affluent le Saison, le gave de Pau et ses affluents, le Luy de Béarn et de France, le Gabas, le Louet, l’Échez, etc., tous inclinés parallèlement vers le nord-ouest. Ce 26 février, le préfet d’Arbaud-Jouques décide que tous les ouvriers serruriers, couteliers, autres que ceux employés à l’atelier d’armes, menuisiers et tourneurs de la ville de Tarbes, seront mis en réquisition pour fabriquer des lames montées destinées à armer les deux escadrons dont la formation est en cours dans le département. Les matières premières nécessaires sont mises en réquisition et le maire de Tarbes est invité à “tenir la main à ce que les ouvriers travaillent jour et nuit”. Quarante-neuf ouvriers se présentent à l’Hôtel de Ville. On compte 1 armurier, 8 couteliers, 5 tourneurs, 5 serruriers, 1 ébéniste et 29 menuisiers. M. de Castelnau précise qu’outre la mise en réquisition “pour travailler incontinent, sans délai et sans désemparer”, ils ont défense de vaquer à d’autres ouvrages que la confection desdites lames “sous peine d’être punis comme désobéissant aux ordres de l’autorité”. Il observe, néanmoins, le zèle et le patriotisme dont ils font preuve dans ces circonstances “à concourir par leur travail aux moyens de défense de leur pays”. À suivre…