25 – Guerre des Pyrénées : Wellington veut de la discipline

Le maréchal Soult a décidé d’engager une lutte de partisans selon le désir de l’Empereur qui n’espère plus qu’en cette ultime défense pour son pays assiégé. Le lieutenant général ignore la route de Bordeaux qu’il couvrira indirectement et abandonne la place de Bayonne pour retraiter le long des Pyrénées, puis gagner Lyon et le front de l’Est avec l’espoir hypothétique d’un soutien des forces de Suchet. Par avance, il ne connaît pas le chemin qu’il empruntera mais il doit rester adossé à la frontière des Pyrénées, terrain supposé moins propice à l’envahisseur et plus favorable au type d’engagement militaire adopté. En résumé, une direction générale, sinueuse sans aucun doute, vers le Haut-Adour, puis un infléchissement vers la Haute-Garonne, par Saint-Gaudens, jusqu’au Capitole, avec comme but premier d’éviter le contournement de son armée, par le sud, afin de n’être pas enlisé dans le désert des grandes landes qui signifierait, à coup sûr, l’envahissement général de l’Empire. L’objectif ainsi défini, le Maréchal demeure à la discrétion des poussées du Feld-maréchal Wellington qui reprend l’offensive, le 14 février 1814. Un allié a précipité sa décision : le froid. Les communications sont redevenues praticables, il peut passer l’Adour. Ne pouvant forcer Bayonne, il entreprend de contourner le Maréchal sur sa gauche. Le 18 février, Wellington marque une pause. Il rédige des proclamations où l’on perçoit les qualités politiques du Field-marschal supérieures à ses qualités militaires diront certains historiens. Il connaît les méfaits des troupes impériales dont sont victimes les populations du sud-ouest de la France, aussi veut-il apparaître comme un chef qui respecte l’ordre établi et redonner confiance à la phalange grossissante des monarchistes qui attendent avec impatience le retour du duc d’Angoulême. L’application de cette politique ne sera pas bien comprise outre Manche. Mais sa ligne de conduite est tracée et les infractions, parmi les siens, seront impitoyablement sanctionnées. Dans sa proclamation n°18, du 23 février 1814, il encourage la formation de Gardes communales pour faire la police et sauvegarder les biens et les propriétés. À suivre…

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