24 – Guerre des Pyrénées : Appel à l’honneur français

Et que fait le Feld-maréchal Wellington ? Ses opérations sont contrariées par un hiver particulièrement rigoureux et des chemins défoncés. Il reçoit les renforts de sa grosse cavalerie venue de l’Ebre, 6000 fantassins et 1400 chevaux arrivés d’Angleterre. À l’inverse, le duc de Dalmatie doit se séparer des troupes appelées sur le front de l’Est par l’Empereur. Le comte Caffarelli, commissaire extraordinaire de l’Empereur pour la 10e division militaire, s’adresse aux habitants des départements : “… Dans ces circonstances graves, l’Empereur en appelle à l’honneur français, à cet honneur qui survit à tous les désastres… Qu’ont fait les ennemis ? Leurs desseins ne sont que trop manifestes, nous opprimer, démembrer les provinces de ce bel Empire ; tels sont les projets qu’ils machinent dans leur confiance orgueilleuse”. La fièvre gagne les administrations de guerre chargées de l’approvisionnement de l’armée des Pyrénées. Le garde-magasin des vivres de la Guerre des H.P écrit au commissaire des Guerres : “Le pain que j’ai fait fabriquer hier et avant-hier a été enlevé et distribué à proportion qu’on le tirait du four, pour les troupes de passage. J’ai fait cuire un second four neuf pour accélérer la fabrication, mais je n’ai pas les ouvriers pour faire pétrir. Je vous prie, M. le Commissaire, de vouloir inviter M. le Maire ou M. le Cdt de la Place à me fournir quatre ou cinq boulangers pétrisseurs que je payerai, même plus que du cours ordinaire, pour que d’ici à demain matin nous ayons au moins du pain pour deux jours”. Le lendemain, Jean-Baptiste Catalogne, commissaire des Guerres, s’adresse à Jean Cougot, boucher de Tarbes, chargé de la distribution de la viande aux troupes de l’armée, pour faire livrer trois bœufs, sur pieds, d’un poids total de 900 kg. Pierre Gourgue, conducteur, travaille pour le compte de Cougot. C’est lui qui marque et numérote, à la corne, d’un fer chaud et à la cuisse droite, au ciseau, le bétail à livrer. Le 10 février, le Sous-préfet demande aux maires de créer une demi-compagnie de 50 hommes ou une compagnie de 100 hommes armés de “fusils de munition, de calibre ou de chasse” et, à défaut, de faux, fourches ou piques.  À suivre…

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