L’hôpital militaire à Tarbes est établi sur l’emplacement du couvent des religieuses Ursulines dont une rue adjacente rappelle le nom, aujourd’hui. Ce bâtiment, requis par l’armée à la Révolution, est destiné au casernement des troupes, principalement de la cavalerie. Des écuries y sont construites et 80 à 90 chevaux peuvent y prendre place. Lors de la guerre d’Espagne, on change la destination de ce bâtiment pour l’établissement d’un hôpital militaire provisoire. Le 18 octobre 1812, des messagers signalent au généralissime Wellington l’arrivée de deux armées impériales et il préfère quitter la capitale que le roi Joseph et les troupes françaises réinvestissent le 2 novembre. Exploitant très habilement la confusion engendrée par la division des maréchaux français, Wellington se réfugie à Ciudad-Rodrigo. Il est sauvé. Ses hommes peuvent prendre leurs quartiers d’hiver en toute quiétude. Le 3 janvier 1813, l’Empereur rappelle Soult pour reprendre le commandement des Grenadiers de sa Garde. La formidable Grande Armée a fondu dans les steppes glacées de l’immensité russe. Cette terrible retraite a laminé ses forces et fait disparaître ses plus valeureux soldats. La Grande Armée n’est plus grande. Pourra-t-elle encore défendre l’Empire ? Le général de division Gazan est nommé par l’Empereur, avec l’accord du Mal Soult, à la tête de l’armée du Midi qui devient l’armée d’Andalousie. Au mois de mai 1813, Wellington, à la tête d’une armée anglo-portugaise, forte de 80000 hommes, à laquelle 50000 Espagnols viennent prêter main-forte, entame une campagne qu’il veut victorieuse et surtout… définitive. De Ciudad-Rodrigo et les rives de l’Agueda où il a cantonné tout l’hiver, il se dirige vers Vitoria, nœud stratégique de toutes les routes du nord de l’Espagne, passage vers l’océan ou vers les ports pyrénéens de la frontière française. C’est là qu’il faut attaquer les armées de l’Empereur. La libération de la Péninsule est à ce prix. Reille, à la tête de l’armée du Portugal, se trouve près de Palencia, Gazan et l’armée d’Andalousie, à Tordesillas et Drouet d’Erlon, avec l’armée du Centre, à Valladolid. La poussée de l’habile généralissime est très forte. À suivre…