L’approvisionnement en paille de couchage était assuré par soumissions cachetées déposées au secrétariat de la mairie. Gabriel Vidal et Paul Lapeyrère offrent 6 centimes le kg. Forano s’engage pour la fourniture de la paille au prix de 5 centimes le kg. Le négociant sera payé sur le budget alloué par le Gouvernement à la ville de Tarbes, soit moitié de la somme dans le courant de 1812, l’autre moitié courant 1813. La réglementation établie par le Préfet prévoit pour ces militaires prisonniers une alimentation à base de légumes en quantité suffisante, principalement des haricots à Tarbes et à Rabastens. On peut y ajouter une soupe agrémentée d’un demi-kg de viande fraîche ou salée. Les prisonniers de guerre gravement blessés décèdent souvent dans les transports de rapatriement longs et chaotiques. Le préfet Chazal s’en émeut et considère que les deux cimetières de la ville de Tarbes – Saint-Jean et La Sède – “sont situés beaucoup trop près des habitations et que leur étendue est à peine suffisante pour la sépulture des domiciliés et ne peuvent continuer à recevoir les morts que l’hôpital militaire y fait porter au nombre quelquefois de 24 dans un jour”. Sur les réclamations des voisins, des curés, du maire de la ville et du sous-préfet du 1er arrondissement, l’ordonnance du Préfet arrête, en quatre articles, que le maire de Tarbes assigne au directeur de l’hôpital militaire, au “vacant communal de l’Échez”, l’espace de terrain nécessaire pour la sépulture des militaires et prisonniers qui décéderont. Le terrain sera divisé en deux parties : les catholiques que M. le Curé sera invité à bénir et les non catholiques. Le directeur de l’hôpital est chargé de faire clore les tombes et jeter de la chaux vive dans les fosses sur tous les corps des décédés par suite des maladies contagieuses. Le 6 janvier 1807, au quartier impérial de Varsovie, l’Empereur avait signé un décret autorisant le maire de Tarbes de l’achat d’un terrain à la Dlle Coture pour l’établissement du nouveau cimetière de La Sède, pour la somme de 3000 F. Il ne s’agit donc pas d’une nouvelle parcelle mais d’une extension devenue nécessaire par la fréquence accélérée des inhumations. À suivre…