La Cité étant comprise dans le canton de Tarbes nord, le chef-lieu est le siège des plus grands établissements publics. On y trouve « des moyens de consommation, de loyers et d’industrie d’arts et métiers ». Les services préfectoraux regroupent une quinzaine d’employés dans quatre bureaux. La recette générale compte 5 employés, les contributions directes et le cadastre, 15 chacun, Une vingtaine de personnes travaillent aux Ponts et Chaussées, tout autant que le clergé tarbais, note Robert Vié. Les haras occupent 19 palefreniers, des surnuméraires, 4 cadres. La fonction judiciaire emploie 12 avoués et 22 avocats. Le service de l’Hôpital civil et militaire est tenu par 14 sœurs de la charité de Saint Vincent de Paul qui se répartissent entre Tarbes et Vic-en-Bigorre. Bertrand barère insiste sur le collège qui va devenir collège royal qui « donnerait de plus grands moyens de loyers, de consommation et d’industries tout en produisant une instruction plus élevée et un pensionnat plus nombreux ». Il note des progrès réalisés « l’administration y est renouvelée : elle offre aujourd’hui aux pères de famille toutes les garanties désirables, des soins paternels prodigués aux enfants et une surveillance continuelle ». La municipalité et le Préfet soulignent le rôle de « l’estimable M. Bergès » qui a relevé le niveau de l’École normale, en huit mois, à un point tel que M. Ampère, membre de l’Académie des Sciences, ayant inspecté le Collège de la ville, a déclaré qu’il était un des meilleurs du Midi. Sous son autorité de principal, il y a 12 régents et 2 maîtres d’études. On compte aussi un professeur de grec, un de mathématiques, un d’anglais, un d’espagnol et un de philosophie. Robert Vié constate que la fonction administrative est aussi importante que les professions du registre des patentes. Pour la formation des jeunes gens, Barère n’imagine pas les progrès de l’éducation publique sans le collège y compris pour l’enseignement supérieur, à la base de l’expansion économique de Tarbes. Barère, toujours soucieux des humbles « tarbiens », sera écouté par la municipalité à l’égard des nécessiteux et indigents, par une distribution de 1800 pains deux fois par an. À suivre.