10 – Bertrand Barère : La topographie tarbaise

Le professeur Robert Vié va nous intéresser « à la topographie d’un chef-lieu qui commence à se transformer, puis à l’économie et à la société bigourdane sous la Monarchie de Juillet ». Il déclare : À la fin de sa proscription en 1832, Bertrand Barère rentre à Tarbes où il va résider jusqu’à sa mort, au début de 1841 : « Alors, je courus me réfugier pour ne plus en sortir dans les Hautes-Pyrénées, que pour mon bonheur je n’aurais jamais dû quitter… ». Barère décrit sa ville natale : « C’est une ville bâtie en longueur », « avec des rues toutes dirigées de l’est à l’ouest ». Vers 1836, cela donne une apparence de désordre, un tissu urbain inorganisé qui a frappé le Conventionnel : « Tarbes était une ville toute moderne, construite sans plan, sans vues d’utilité publique ». L’orientation des rues, d’est en ouest, provoque des difficultés de circulation, notamment à l’ouest, dans le quartier de la Sède. Ces difficultés sont dues à l’état des rues « ni alignées, ni larges, ni bien pavées ». On attend la construction d’un pont solide sur le canal pour remplacer le pont en bois « dans un tel état de ruine et de vétusté qu’il serait dangereux dans l’intérêt de la santé publique de le laisser subsister plus longtemps ». Robert Vié décrit par le détail toutes les anomalies urbaines du moment et les constructions en devenir. Les notes d’archives relevées en fin de chapitre sont précieuses. Barère aurait rêvé d’habiter dans ce nouveau quartier de la Cavalerie – quartier des Hussards – sur le chemin de Bagnères-de-Bigorre. Il ne le verra pas. Il pense à des transformations considérables… en 2000 : « La ville s’est étendue de tous côtés et a pris de la consistance dans toutes les directions ». À l’est, elle a rejoint Séméac et Aureilhan « formant un grand faubourg ». À l’ouest, des constructions et des faubourgs agricoles ont poussé « Sainte Anne et Sainte Catherine jusqu’aux bords de l’Échez ». Au nord, des habitations nouvelles jusqu’au domaine « Le Bergeret ». La zone sud « est devenue une nouvelle ville bien bâtie, bien partagée par des rues larges dirigées vers les Pyrénées dont elles offrent la perspective la plus ravissante et aussi la plus variée ». À suivre…

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