Jean Laborde héros de l’Armée

Je reçois d’un lecteur d’Aureilhan un document fort intéressant (1). De 1792 à 1795, les deux armées révolutionnaires des Pyrénées Orientales et des Pyrénées Occidentales se battent contre l’Espagne de Charles IV. Jean Laborde, âgé de 19 ans à peine, s’est engagé à Montpellier où il obtient rapidement la confiance du général Joseph Berger qui l’envoie en mission discrète à Nîmes auprès du général Charles Frégeville pour « Affaires urgentes ». Le jeune homme s’engage, le 12 février 1792, dans la 4e compagnie du 1er bataillon des Volontaires des Hautes-Pyrénées commandé par le Lt-Colonel Jean-Baptiste Darnaud et participe à la prise de Baïgorry sous le commandement du général bayonnais Jean Mauco. À la prise de Fontarabie, le 1er août 1794, il se bat en héros « entraînant ses hommes par l’exemple et le sang froid » qui lui vaut l’admiration du général, futur maréchal, Bon Adrien Jeannot de Moncey. Ce dernier pénètre, le 24 juillet 1794, dans la vallée de Bastan, s’empare du col d’Amaïur (Maya) et se dirige vers la montagne des Quatre-couronnes pour surprendre et contourner les Espagnols établis à Saint-Martial (Irun). Jonction avec Frégeville à Oiartzun, Moncey s’empare de Fontarabie, se dirige vers le port de Pasaia et se rend maître des hauteurs de Saint-Sébastien. Notre Bigourdan est nommé Lieutenant sur le champ. Il reçoit des éloges de ses camarades de combat et de ses chefs : « Est constamment resté à son poste, a donné de tout temps des marques de civisme le plus pur et des preuves non équivoques pour le soutien de la République Française une et indivisible et a toujours fait son service en franc et loyal Républicain ». Ses laudateurs, membres du conseil d’administration de la Demi-Brigade (Régiment) de la Sarthe, sont : Ballias de l’Aubarède, Commissaire des Guerres, Darnaud, Lieutenant-Colonel, Alexandre Châteauneuf-Randon, marquis de Tarbes, général en chef. Jean Laborde est décédé à Aureilhan, le 5 novembre 1843 à l’âge de 71 ans.

 

  1. Bernard Barragué, que je remercie, me communique une attestation de loyalisme Républicain décernée à Perpignan, le 22 novembre 1795, à Jean Laborde d’Aureilhan par le commandant Guipon de l’Armée des Pyrénées Orientales.

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