70 – Us et coutumes dans les H.P

Août – Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’Église n’hésitait pas à célébrer des cérémonies pour la conservation des fruits de la terre ou pour la prospérité des animaux. Les processions avaient lieu le jour de la fête de Saint-Marc (25 avril), les trois jours des Rogations (au mois de mai) et le 15 août. Ces cérémonies complétaient la bénédiction des bestiaux qui se pratiquaient le jour de la Saint-Roch. Norbert Rosapelly précise que ces usages « n’étaient que les vestiges de pratiques beaucoup plus étendues au Moyen Âge qui concernaient telle ou telle catégorie d’animaux ». G. Balencie avait publié une quittance du procureur syndic du monastère de Saint-Lézer : « Je soussigné procureur sindic du monastère de Saint-Lézer, reconnois avoir reçu du nommé Barthelemi Estangoy, premier consul de La Réole (Larreule), la somme de six livres, pour rétribution de douze messes, que le monastère s’oblige d’acquitter pour la conservation des cochons de la susdite paroisse de La Réole, dont quittance. À Saint-Lézer, ce 2 octobre 1785 – Dom Polier ». Des talismans furent aussi en usage pour la conservation du bétail, des ovins notamment. En juillet 1914, L. Colas, professeur au lycée de Bayonne, lit un mémoire sur la signification d’un objet assez répandu dans le pays basque. C’est un ornement curviligne tantôt peint, tantôt sculpté reproduit sur les maisons, les tombes, etc. Le professeur observe que les tombes anciennes étaient ornées d’instruments rappelant la profession du défunt. Ce signe était reproduit sur les tombes et dans les maisons dont les propriétaires étaient des pasteurs. En outre, il montrait les différences qui distinguaient le svastika hindou de cet ornement curviligne et proposait d’y voir un talisman magique indiqué par Paracelse pour préserver les troupeaux des maladies. Ce signe cabalistique était saupoudré de sel et placé dans l’étable. Les brebis léchaient naturellement le signe et ce talisman oviphile les mettait à l’abri des épizooties. On le trouvait au pays basque et dans les hautes vallées de Bigorre; aussi en Aquitaine et dans les Pyrénées, ce pouvait être un legs de l’époque gallo-romaine. À suivre…

 

Laisser un commentaire