Yves Breyer

Son fils Olivier, préfacier de l’ouvrage, nous apprend qu’à 10 ans déjà, il se promenait avec un carnet de croquis et, sur le vif, fixait les enfants jouant dans les jardins publics (1). Né à Versailles, le 18 novembre 1907, il est le fils d’un officier polytechnicien et d’une fille de pharmacien castrais. Ses prédispositions pour la peinture mènent la famille vers Paris. Son maître sera Lucien Simon, professeur à l’École des Beaux-Arts. À 18 ans, il participe au Salon d’automne. Sa scolarité est ponctuée de récompenses; il obtient des bourses de voyages. En 1927, il part deux mois en Castille : Madrid, Tolède, Avila, Escorial et « se laisse rapidement fasciner par les ambiances colorées et théâtrales des rues et alterne entre de larges compositions et des scènes de rue populaires ». De retour en France, il exécute quelques toiles place des Vosges et sur le Pont-Neuf sous la neige. Mais il veut approfondir son travail sur la lumière. En 1928, il va au Maroc : Fez, Rabat et Marrakech où il se déplace à cheval. Ses fantasias et scènes de marché seront appréciées. Après ces voyages, il tente le concours du grand prix de Rome. En 1930, il triomphe et fait l’unanimité. Mais il doit déchanter, l’ambiance à la Villa Medicis est délétère. Les célibataires et les mariés s’épient, s’évitent. Il rentre à Paris, déprimé. Puis il revient décidé à ne s’occuper que de son œuvre et, là, huiles, gouaches, aquarelles, dessins et monotypes abondent. Voyages à Florence, Sienne « La Course du Palio », Orvieto, San Gimignano, Venise « L’Enterrement». De 1931 à 1934, c’est la maturité romaine avec : « Réception à la Villa Medicis », « En wagon », « Le Café Gréco », « Les Persiennes », « La terrasse au Pincio », « Séminaristes éthiopiens », « La Tribune diplomatique », « Le Buffet d’ambassade », « Fiacre », « Bal au palais Farnèse », « Le Poste de garde », « Les Deux Frères », « le Cuirassier du roi », « L’officier et la dame », « La Nourrice italienne », «Portrait de Mussolini ». Un ouvrage éblouissant que doivent s’offrir tous les amateurs d’art.

 

(1) « Yves Brayer, les années romaines » Paul Ruffié – Editions Privat – mai 2003 – 29 € TTC.

 

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