49 – Us et coutumes dans les H.P – Médecine populaire

Des ordonnances médicinales d’un formulaire étrange étaient en faveur dans les campagnes et des remèdes bizarres d’un usage courant, également des moyens de guérison pleins d’originalité étaient d’un emploi quotidien, rapporte Norbert Rosapelly. Parmi ceux-ci, la remise en place de la « claouette », « l’extraction du soleil » au moyen d’une fiole d’eau, la guérison du lumbago et de la sciatique par le « cordillon », l’emploi du « gilet rouge » pour l’arrêt des fièvres éruptives et « lou tour dou sédats » pour découvrir l’auteur d’un méfait ou d’un vol. Ainsi, pour guérir un petit enfant d’une hernie, il fallait refendre un jeune chêne dont on maintenait les deux moitiés en forme de cerceau par des coins, puis dans cette fente ronde on faisait passer neuf fois le petit malade en comptant : U, dus, très…nàu – Lou boun Diu qu’et garde de mau que l’on peut traduire par Un, deux, trois…neuf – le bon Dieu te garde du mal. Puis, enlever les coins, rapprocher et maintenir les brins par de forts liens. Si l’arbre ne desséchait pas et que l’écorce recouvrant la plaie se ressoudait, la hernie devait disparaître. Le remède contre l’épilepsie était tout à fait original. Il fallait faire torréfier un fragment de crâne humain et faire absorber les cendres au malade dans du vin. Pour faire sauter les verrues, il fallait les frotter avec un crapaud vivant ou les frotter avec une feuille d’aulne et placer cette feuille sous une pierre, dans un ruisseau, à l’eau courante. Lorsque la feuille avait disparu de dessous la pierre, la verrue devait forcément disparaître. Pour supprimer les engelures, il suffisait de porter une rave dans la poche. Pour combattre la sciatique, il fallait se ceindre les reins d’une ficelle de Paris ou porter une pomme de terre dans la poche. Un marron porté constamment dans la poche procurait de la chance au jeu. Un fer à cheval ramassé dans la rue et fixé, les pointes tournées vers la terre, par un ou plusieurs clous, sur une des portes d’entrée de la maison, constituait un excellent porte-bonheur. On pouvait observer ces pratiques dans les vallées de montagne et aussi dans la plaine de Bigorre. À suivre…

 

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