43 – Us et coutumes dans les H.P – Sonnerie des cloches (suite 4)

À Soues, en temps d’orage, on fait une procession dans l’enceinte du cimetière puis on se conforme aux exorcismes prescrits. À Vielle et Hiis, on jette beaucoup d’eau bénite et l’on fait plusieurs signes de croix. Le curé s’expose aux outrages d’un peuple mutiné et superstitieux à réciter la prière qui doit empêcher la grêle de tomber. Il estime que cet usage au son des cloches doit être aboli. À Clarac et Peyraube, au son de la cloche, on allume le cierge pascal qui déclenche le départ du curé vers l’église, où il y fait procession et prières, accompagné de quelques paroissiens « pour lui donner secours ». À Aureilhan et Sarrouilles, on sonne les cloches, allume les cierges et suivent exorcismes et prières. À Adast, Ayros et Villelongue, on sonne les cloches si l’orage est menaçant puis exorcismes et prières. À Omex, son des cloches quand l’orage menace et procession autour de l’église où l’on va jusqu’à la porte en chantant les litanies des Saints. À Viger, au son des cloches, le curé se rend à l’église avec son sacristain; à Vidouze, les exorcismes prescrits sont exécutés; à Castets en Deveze, prières et procession rituel à la main; à Préchac et Bours, procession et prières. À Lansac, le curé déclare : « Cest de brandiller à force les cloches par la foy qu’on a dans leur son qui souvent attire l’orage on y fait les exorcismes qui sont dans le rituel nouveau et il seroit à souhaiter qu’on nen fit point par la grande superstition des gens ». À Louit et Collongues, au son des cloches, une partie du peuple se rend à l’église pour implorer la miséricorde du Seigneur. Enfin, à Luquet, le curé exprime son amertume : « Au premier coup de tonnerre, on sonne : malheur au curé qui n’est point sur les lieux ! On augure mal du zèle des éléments ! Mes prédécesseurs firent des miracles. Tantôt, à leurs ordres, l’orage fondait sur le bois d’Aset proche. Il faudrait une éloquence plus qu’humaine pour détruire les préjugés de gens aussi terrestres. Quelle heureuse révolution, s’il nous était défendu de nous trouver à la tête d’un peuple superstitieux. La raison, la religion et ses ministres i gagneraient ». À suivre…

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