40 – Us et coutumes dans les H.P – Sonnerie des cloches (suite 1)

À Asté, la cloche assemble le peuple à l’église; on fait autour de l’église et du cimetière une procession où l’on chante les litanies des Saints; après, on fait les prières et exorcismes du nouveau rituel. À Labassère, on sonne les cloches pour les orages. S’ils sont menaçants, on fait les exorcismes et prières prescrites par le nouveau rituel. À Merilheu, pas de prières ni d’exorcismes car personne ne se rend à l’église par temps d’orage. À Auriebat, le clocher et les sonneurs ont été foudroyés deux fois pendant une période de 50 ans. Le Curé précise que les habitants seraient foudroyés eux-mêmes s’ils voulaient empêcher la sonnerie. Il leur propose un paratonnerre électrique qu’il ferait placer sur leur clocher de taille très élevée. Mais pour qu’il ait quelque vertu, « il faudrait qu’il fût consacré par quelque bénédiction dont les physiciens n’ont pas témoigné faire assez de cas jusqu’à présent. Nous faisons toujours au reste les exorcismes et les prières, le rituel à la main, aussi jusqu’à présent avons-nous été garantis personnellement de la foudre ». À Montgaillard, on sonne les cloches quand il y a danger, puis on appelle; le prêtre se rend pour chanter les litanies des Saints au pied de l’autel. S’il grêle, il se rend en procession au porche où il fait les exorcismes du nouveau rituel. « Il serait à désirer qu’il fût défendu par une ordonnance d’aller en procession au porche. Les prières qui s’y font si la grêle ne cesse, n’ont d’autre effet que d’exciter le murmure des assistants contre la divine providence et son ministre. Si la grêle cesse, on l’attribue à un pouvoir inhérent au prêtre qui fait l’exorcisme ». À Banios, On ne fait rien qui ne soit prescrit par le rituel, « on désireroit une réforme dans ce qu’il y a d’abusif dans la sonnerie des cloches, on ne cesse de les entendre jour et nuit, jusqu’à ce que l’orage a fondu ou est dissipé, effets presque toujours attribués à la vigilance du sonneur ou à sa négligence. Telle est la croyance anciennement établie par l’erreur et qui est entretenue encore par la foule du préjugé, on sonne les cloches et les églises sont désertes ». À suivre…

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