34 – Us et coutumes dans les H.P – Funérailles grandioses

Les funérailles de Charles de Bourbon, seigneur d’Andrest, furent grandioses. « Cent pauvres enfants, habillés de noir, ayant chacun un cierge d’une livre et demie à la main, chargé d’armoiries, marchaient, deux à deux, à côté et derrière le corps au-devant duquel étaient l’écuyer tranchant et deux pages. Des deux côtés de la litière, marchaient douze pucelles qui complaignant et faisant à haute voix le cri piteux accoutumé en cas semblable audit pays ». devant le corps marchaient, deux à deux, à chevalles évêques de Tarbes, Lescar, Oloron, Couserans, Aure-sur-l’Adour. Le chapitre de la cathédrale de Tarbes, les Carmes, les prébendiers de Saint-Jean, les abbés de Saint-Sever, de Larreule, de l’Escaladieu, de Saint-Savin, de Saint-Pé-de Bigorre, le prieur de Saint-Lézer, le prévôt de Saint-Justin, le commandeur de Bordères, le prieur de Momères, les sénéchaux de Béarn et de Marsan, les barons de Bazillac, Bénac, Labatut, Sauveterre, Lafitole et Montesquieu. Soixante-un seigneurs, de Baudéan à Lane, suivaient le cortège. Ils étaient suivis du Juge mage, des officiers du Sénéchal, du trésorier de Bigorre, des consuls de Tarbes, Bagnères, Marciac, Lourdes, Rabastens, Vic-en-Bigorre, Campan, Ibos, Saint-Pé et Pujo. Les consuls des terres du défunt seigneur fermaient la marche. C’était ceux de Beaucens, des villages du comté de Castetloubon et la baronnie de Barbazan, Soues, Calavanté, Andrest, Siarrouy, les gardes des vallées d’Azun et de Barèges et des terres qu’il possédait dans l’Armagnac. L’Évêque de Grasse, confesseur du défunt, chanta la grande messe, le gardien des Cordeliers prononça l’oraison funèbre. La chapelle ardente était garnie de 150 flambeaux. Le drap mortuaire de velours noir avait une croix de damas blanc. Neuvaine de messe chaque jour pour les seigneurs du deuil logeant chez les Cordeliers, sans sortir, invités au trentenaire et au bout d’an. Table ouverte pendant neuf jours pour les mêmes car les prédécesseurs du mort étaient fondateurs du couvent. Noble Étienne Montolieu, dit le Roi, était maître d’hôtel du seigneur. À suivre…

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