26 – Us et coutumes dans les H.P – Les fêtes locales

La fête du patron de la commune et que l’Église vénère, est toujours célébrée avec solennité. Norbert Rosapelly précise que « les familles, si pauvres soient-elles, reçoivent les parents et amis conviés depuis longtemps ». Pour cette occasion, la basse-cour est décimée. La ménagère achète chez le boucher. Quand plusieurs familles réunies ne tuent pas un veau qu’elles se partagent – un copieux morceau pour compléter le menu – le repas sera arrosé de vin du cru local. Exceptionnellement dans ce menu, presque toujours le même, ne figure pas la garbure. La soupe est trempée d’un bouillon dans lequel ont mijoté une large tranche de lard, une volaille, de la viande de boucherie bien grasse, qui seront servis après la goudale. Donc, au menu, on se régale d’un alicot composé exclusivement d’abattis de volailles, de rôtis divers, canard, oie, dinde, poules, de la salade et d’une pâtisserie constituée de pâtes bouillies. Le tout, bien évidemment, préparé par la maîtresse de maison et cuit au four. Chaque convive apporte son couteau qui lui servira à piquer les morceaux dans son assiette et les porter à sa bouche. La maîtresse (daùno) ne s’assied jamais à table. Elle sert, aidée d’une servante ou d’une amie, les invités hommes et femmes. Dans certaines familles, le droit d’aînesse est observé avec une grande rigueur. L’aîné, fille ou garçon, et quel que soit son âge, est servi à table par sa mère, en toutes circonstances, notamment pour honorer la présence d’un étranger qui visite la famille. Avec ses invités, la famille assiste aux offices de la journée : messe et vêpres. À l’issue de la messe célébrée le lendemain en mémoire des morts, tous vont s’agenouiller sur le talus herbeux qui marque, au cimetière, la place où reposent les anciens et les parents. Dans l’intervalle, la ménagère ouvre à ses amies les armoires de linge, exhalant une bonne odeur de lessive et de lavande desséchée entre les blanches rangées de draps. À suivre…

 

Laisser un commentaire