21 – Us et coutumes dans les H.P – Les constructions

Anciennement en Bigorre, les églises, bâtiments civils et militaires furent bâtis en pierre, cailloux et briques, reliés par du mortier, couverts d’ardoises, de tuiles plates à crochets ou cannelées. En 1340, à Andrest, on construisait des maisons avec des torchis et des barres de bois. Il n’est pas dit comment elles étaient couvertes, en chaume probablement, nous dit Norbert Rosapelly. À Vic-en-Bigorre, d’après le livre Terrier de 1631, la plupart des maisons d’habitation étaient couvertes d’ardoises et les bordes de chaume. Le torchis, le pisé et les toits de chaume ont disparu. Au nord du département, la plupart des constructions sont couvertes de tuiles à canal. Au midi, l’ardoise seule est utilisée pour les couvertures, cela tient à la proximité des matériaux utilisés : vers les montagnes, l’ardoise ; dans la plaine ou sur les coteaux, l’argile cuite. Dans de très vieilles maisons, au midi de Tarbes, et en remontant vers les hautes vallées, des « penàus »; le penàu est un escalier extérieur ménagé dans les murs des pignons ou de refend supportant une cheminée. Chaque marche est recouverte d’une forte ardoise, permet d’éteindre du dehors les feux de cheminée et les commencements d’incendie. Dans ces vieilles maisons, parfois, on remarque des fenêtres extérieures munies de barreaux de fer. Larges et plats, des volutes ont été entaillées formant ornement et défense. Pour adoucir sa rigidité, le fer carré a subi une torsion ou une ondulation pour adoucir la vision. Avant 1600, à Mulato, près de Vic, des meurtrières étaient ménagées dans un mur de clôture. Quelques maisons du XVe et du XVIe étaient construites en pans de bois sur encorbellements. À Guchen, la maison du procureur et à Arreau, la maison Labat décorée de fleurdelys, en fournissent deux beaux exemples. À Pierrefitte-Nestalas, se voient de très vieilles maisons des XVIe et XVIIe siècles. On ne voit aucune symétrie dans la disposition des constructions rurales. À suivre…

 

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