20 – Us et coutumes dans les H.P – Tirage au sort

En 1726, le gouverneur de Vic-en-Bigorre organisa régulièrement le tirage au sort des conscrits pour le recrutement militaire. Il procéda également au tirage au sort des miliciens demandés pour le service du Roi. Une liste fut dressée comprenant tous les hommes non mariés, de 16 à 40 ans, de taille de 5 pieds (1,62 m) au moins et en état de bien servir. La liste de 1729 comprenait 44 noms. Après avis des chirurgiens de la ville, les 5 conscrits demandés furent désignés. L’Intendant ordonna de remplacer les miliciens désignés par le sort par 5 jeunes gens qui n’avaient pas comparu. En 1734, Vic dut fournir 8 recrues qui reçurent chacune 25 livres pour s’équiper. L’équipement consistait en un chapeau, une veste, une paire de souliers, deux chemises et un havresac. Norbert Rosapelly précise qu’on alloua à chacun 40 sols pour se rendre à Saint-Sever-Cap-de-Gascogne, sous la conduite d’un syndic qui devait veiller à ce que tous arrivent à destination, la ville devant remplacer les déserteurs. La conduite au régiment des miliciens ou des recrues nécessitait parfois l’emploi de menottes fermées à cadenas. En 1742, à Vic, un secrétaire tient la toise ; tous les jeunes gens qui n’ont pas la taille sont rayés. On place dans un chapeau autant de billets qu’il y a de conscrits. Le mot « partant » est tracé sur un nombre de billets égal au nombre de soldats à fournir. Les jeunes gens qui ne se rendent pas au tirage au sort sont déclarés bons et inscrits en tête de liste. Une ordonnance royale de 1780, fixe les dispenses. Un chef de famille travaillant son bien exempte son fils ou, à défaut, un valet de charrue. Les propriétaires ne travaillant pas leurs terres ne pouvaient exempter leurs domestiques. L’examen médical remplaça le tirage au sort. Il était le motif pour les conscrits à manifestations bruyantes et tapageuses. Précédés d’un porte-drapeau, de clairons, la boutonnière et la coiffure ornée d’insignes et de rubans multicolores, ils chantaient à tue-tête des refrains de circonstance. À suivre…

 

Laisser un commentaire