L’histoire des avions Breguet est une aventure incroyable (1). Trois grandes périodes : les «soulèvements» de 60 cm du sol du premier gyroplane Breguet-Richet n°1, l’ancêtre de l’hélicoptère, la naissance du Breguet XIV, précieux artisan de la victoire de 1918, les débuts de l’Aéropostale et d’Air France, l’élaboration du Breguet Deux-Ponts 761. Louis Breguet est né le 31 décembre 1879, à Paris, tout près du Louvre. Depuis son trisaïeul Abraham-Louis Breguet arrivé en France en 1762, que des scientifiques célèbres dans l’horlogerie, instruments électriques, télécommunications. Antoine Breguet, son papa, brillant ingénieur mourra en 1882 laissant trois enfants en bas âge. Issu de savants et de techniciens célèbres, le jeune Louis fait scandale dans la famille lorsqu’il annonce vouloir se lancer dans l’aéronautique. Le patron de la maison Breguet déclare alors : «J’aimerais mieux que vous vous adonniez à la boisson plutôt que de construire des avions». Mais Louis est un brillant sujet qui sait ce qu’il veut, il s’installe à Douai-la-Brayelle. De 1905 à 1914, il s’attaque aux problèmes des voilures tournantes aux ailes fixes. Acteur de la Grande Guerre, les biplans Breguet forment l’escadrille BR 17 affectée à la 1^re Armée. Pilote lui-même, il accomplit, avec le lieutenant Wateau, la fameuse reconnaissance qui apportera de précieux renseignements aux généraux Joffre et Galliéni qui décideront d’amener d’énormes renforts de taxis pour déclencher la bataille victorieuse de la Marne. Pour cette occasion, Louis Breguet recevra la croix de guerre et une belle citation. Les frères Michelin ont décidé d’offrir à la France cent avions de bombardement. Leur choix se porte sur l’avion Breguet-Michelin «BUM» de 200 chevaux. S’associant à ce geste patriotique, Louis leur cède gratuitement la licence de ces cent avions fabriqués à Clermont-Ferrand. Louis Breguet s’installe à Vélizy et produit des avions à moteur arrière, «les seuls tolérés par l’État-Major». A suivre…

(1) « Breguet – Un siècle d’aviation » – Emmanuel Breguet – Éditions Privat – février 2012 – 29,50 € TTC.