10 – Us et coutumes dans les H.P – Mariage – Noce (suite 4)

Ces traditions du XIXe siècle que nous avons lues dans les chroniques précédentes avaient déjà subi des évolutions. Ainsi, en 1747, le feudiste Jean-Baptiste Larcher rappelle que la cérémonie du mariage était différente au siècle passé. La bénédiction du lit nuptial se faisait le jour de la célébration du mariage, le matin avant le repas, en présence des nouveaux mariés, de leur père et mère et de quelques personnes « graves ». Si le curé prévoyait que cette cérémonie serait troublée par quelque scandale, il s’abstenait de la faire. Au XVIIIe siècle, l’usage de la bénédiction du lit nuptial tombera en désuétude. Les curés ne se déplaçaient que dans les maisons où la religion et la piété étaient notablement connues. Norbert Rosapelly précise qu’à Tajan, en 1859, une coutume interdisait aux pères et aux mères des futurs époux de les accompagner à l’église et d’assister à la fête qui suit le mariage. Curieux, non ? À Lubret-Saint-Luc, au moment de la bénédiction nuptiale, on plaçait un coin de tablier de l’épouse sur les genoux de l’époux. Peut-être une invite à partager les tâches ménagères ? À Vielle-Louron, la marraine de l’époux apporte une bouteille de vin au prêtre qui… rend la bouteille. La marraine de l’épouse lui apporte un pain blanc de 1 Kg. À Argelès, la « traciente », personne qui a servi d’intermédiaire dans un mariage, reçoit du fiancé, en récompense, une paire de souliers. À Lagrange, « le futur, accompagné de deux ou trois amis intimes, se rend chez la fiancée porteur d’un ruban dont il doit la ceindre. Mais les amies de la belle ont eu soin de la cacher dans la maison. Plus le jeune homme mettra de temps pour la retrouver, plus la réjouissance sera grande. À Agos-Vidalos, les cadets de chaque famille appelés « sabbaïrés » se rendent chez le futur et lui demandent s’il veut les honneurs. À la réponse affirmative, ceux-ci accompagneront la promise et tireront des salves avec leur carabine jusque dans l’église. Le marié devra les régaler de vin et de tourte ». À suivre…

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