De 1906 à 1911, le lieutenant Paul Lemoinne est affecté à la 14e batterie de la 15e Région militaire, à Nice et dans les 13e et 16e batteries de la 14e R.M, à Grenoble. Passionné de montagne, il ne peut que s’enthousiasmer pour le ski. Durant ses permissions, il revient dans les Pyrénées pour pratiquer ascensions, excursions et escalades. Stagiaire au Cours supérieur technique de l’Artillerie, à Bourges (1911-1912), il étudie la technique de fabrication des pièces d’artillerie. Il est promu capitaine, à la fin de l’année 1911. Puis, il est affecté à l’Atelier de Construction de Tarbes (A.T.S), le 29 septembre 1912, comme adjoint au capitaine Fitte, à la cartoucherie. Ce sont ses premiers contacts avec l’encadrement arsenaliste. Ses loisirs sont consacrés à l’ascension de nombreux sommets en compagnie de Georges Ledormeur, l’infatigable montagnard pyrénéen. L’heure de la mobilisation a sonné. De 1914 à 1915, il est affecté comme commandant de la 41e batterie de la 92e Division d’Infanterie Territoriale (J.M.O. 26N415/5). Cette division s’illustrera dans la 1re bataille de l’Artois, d’octobre 1914 à juillet 1915. Puis, affectation à l’État-Major de cette 92e D.I.T avant qu’elle se transforme en 131e D.I.T (J.M.O. 26N436-9). Retour à l’A.T.S pour encadrer l’effort de guerre, fin 1915. Dès l’entrée en guerre des États-Unis, il participe à une commission chargée de lancer aux U.S.A la fabrication de matériels d’artillerie; en particulier, des pièces du célèbre canon de 75 mm. Promu Chevalier de la Légion d’Honneur, le 28 décembre 1918, il part en mission en Tchécoslovaquie, en 1919. L’année suivante, il fait la connaissance de Maria Chailloud, secrétaire et assistance du docteur Dupin qu’il a connu quelques années auparavant et avec lequel il a réalisé de nombreuses ascensions. Ces deux personnes habitent Juillan. Le capitaine épouse Maria, le 17 août 1920, à Mamers (Sarthe). À suivre…