1 – Jean-Baptiste Hyppolite de la Salle d’Harader

Pour on ne sait quelle raison, Martin Harader, originaire d’Itxassou, vint tenter sa chance à Vic-en-Bigorre, vers 1656. Sa nature énergique et son activité firent qu’il réussit dans la profession de « faiseur d’eau-de-vie » et fut reçu « voisin de ville », le 11 juillet 1677. Ce « bési », marié à Marie Larralde, eut trois enfants et vit bientôt son commerce prendre une belle extension. Ce négoce fructueux lui permit d’acheter propriétés, bois et vins. Avec l’accroissement de sa fortune, Jacques Harader, son fils aîné, put acheter, en 1704, la maison noble de la Salle et Vignolles et ajouter ce fief à son nom. Ce nom générique de la Salle venait de la salle comtale dont disposait la ville pour accueillir, le cas échéant, le comte de Bigorre, seul seigneur féodal qu’elle reconnaissait. Ce fief immobilier lui permit d’entrer dans le corps de la noblesse bigourdane pour siéger aux États de Bigorre, à Tarbes, et d’acheter la charge de maire de la ville de Vic-en-Bigorre, le 29 août 1723, pour la coquette somme de 26400 livres. Jacques de la Salle d’Harader fut capitaine au régiment d’infanterie de Guiche, épousa Marie-Anne Daguerre, fille de Pierre Daguerre, échevin de la ville de Bayonne, et ils eurent deux enfants dont Jean Dominique Robert qui devint lieutenant-colonel de Dragons et lieutenant pour le Roi de la citadelle de Bayonne. Ce dernier s’était marié à Françoise de Biaudos, en 1803, et ils eurent sept enfants. Les deux plus célèbres sont, sans conteste, Joseph-Augustin de la Salle d’Harader qui fut guillotiné, le 9 mai 1794, sur ordre du Représentant en Mission dans les Hautes-Pyrénées, Monestier du Puy de Dôme, et Jean-Baptiste Hippolyte de la Salle d’Harader que nous présentons. Je remercie Anne Élisabeth de Saint-Pastou de Bonrepaux, de Vic-en-Bigorre, pour le prêt d’archives familiales précieuses qui me permettent de présenter son aïeul aux lecteurs de la N.R.P. À suivre…

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