C’est un ouvrage de 371 pages abondamment illustrées et 17 chapitres qui racontent l’odyssée moderne d’une gamme d’avions connue, aujourd’hui, sous l’appellation Airbus (1). En fait, il s’agit d’une histoire de l’aviation depuis Charles Tillon, ministre de l’Aviation après la Seconde guerre mondiale. Entre les deux grands concurrents Boeing et Airbus, c’est une guerre psychologique et technologique qui ne devrait pas finir, même dans un avenir prévisible. Cette aventure européenne : France, Allemagne, Royaume Uni, Espagne, ne se concrétise vraiment qu’en 1984 avec l’Airbus 320, bijou technologique, bourré d’électronique numérique, d’un cockpit à deux pilotes rompant avec le traditionnel pilotage à trois, l’automatisation des commandes, etc. Le bi-réacteur Caravelle avait déjà témoigné du savoir-faire français, dès le 27 mai 1955. Une première association franco-allemande – De Gaulle-Adenauer – donnait le ton, en 1964. En 1966, les ingénieurs allemands inventeront une première structure « Arge Airbus » qui lancera la grande aventure de l’Airbus. Sous la houlette des premiers directeurs : Béteille, Ziegler père et fils, jusqu’à Lathière et Pierson, c’est la croissance d’une famille complète : A300-600ST, A340-300, A330, A310, A310-300, A320, A318, A319, A380. Le géant Boeing perdra, dorénavant,  des parts du marché mondial pour n’avoir pas cru à l’unification des bureaux d’études et de recherche européens composés de centaines d’ingénieurs et de techniciens. Aujourd’hui, le carnet de commandes du A320 explose. Le 28 avril 2005, le géant A380 décollait à Blagnac atteignant les limites de « l’aéroélasticité » avant de concevoir bientôt une aile volante aux matériaux composites ? Plus prés de nous, le long-courrier A350, opposé au Boeing 787, sera typiquement l’appareil de nouvelle génération et complétera une gamme extraordinaire. Les passionnés vont se régaler.

(1) « Airbus, la véritable histoire » – Pierre Sparaco – Editions Privat – novembre 2005 – 75 €.