« Rocher assis entre mer et montagne, la Corse enchante par sa splendeur et ses paysages sauvages » affirme l’Éditeur (1). Et comment ne pas être convaincu par cette affirmation lorsque l’on compulse ce magnifique album de « L’Île de Beauté ». Ce qui domine dans cet ouvrage aux 4 chapitres ? Tout d’abord des photos sublimes de Fernando Ferreira qui donnent une envie irrésistible d’y aller. Ensuite, les textes de Jean Mattei, chanteur et cofondateur du groupe I Muvrini, émouvants et poétiques, véritablement à l’unisson d’images sublimes. Vingt-huit jours durant, ils ont arpenté ce « continent » pour nous faire partager leur course aux mille trésors.  Au hasard de ma lecture du Grand Cap, de la Haute montagne, montagne du Centre et de l’extrême Sud, je note que les Corses, en général, sont rétifs à la mer car les périls : batailles, piraterie, invasions sont venues de là. Pourquoi tant de châtaigniers ? Parce que la loi génoise obligeait chaque famille à planter un arbre fruitier par an dans cette région humide propice à la culture de l’arbre-pain. Et d’où vient la « vendetta » ? Depuis toujours, le Corse se doit de laver l’honneur bafoué des femmes, des animaux, de la terre. Vengeance = code d’honneur sinon mépris général « u rimbeccu » du lâche qui sera méprisé jusqu’à sa mort. Subtiles descriptions de l’olivier, « l’arbre de lumière », de la multitude des chapelles romanes, d’églises baroques, de cimetières blancs, de cabanes de berger, de moulins à huile. Régions diverses : La Castagniccia, la Balagne, Cargèse, ville grecque, Sagonte, la plaine orientale de Corte, la forêt de Vizzavona, la vallée de la Cinarca, le Sartenais, l’Alta Rocca, le Taravo, région sculptée dans le granit, etc. Tout y est abordé, l’âme corse, la musique corse, la gastronomie : miel, pâtisserie, fromages, charcuterie, vins. Je n’y résiste pas, je pars…avec le livre. Bonnes vacances à tous.

(1) « L’odyssée Corse » – Textes Jean Mattei, photos Fernando Ferreira – Editions Privat – juin 2010 – 29,50 €.