La Garonne : un fleuve à découvrir

Un récit de l’estuaire à la source digne d’une grande expédition (1). Chapitres : 1 – l’estuaire, de la mer à Bordeaux, 2 – la plaine : de Bordeaux à Toulouse, 3 – Le Piémont pyrénéen : de Toulouse à Montréjeau, 4 – La Montagne : de Montréjeau aux sources. Iconographie superbe, les nombreux encadrés feront le bonheur des étudiants et des…chroniqueurs. Si d’habitude les géographes racontent leur fleuve depuis sa source jusqu’à sa libération dans la mer, ici, les auteurs ont voulu un récit inverse pour intensifier « le caractère exploratoire ». Et j’avoue avoir été séduit par leur pari tant la découverte de l’estuaire de la Gironde m’a captivé. « Prenez Versailles et mêlez-y Anvers, vous aurez Bordeaux », affirmait Victor Hugo. Traité comme un livre d’histoire qui nous guide dans une redécouverte du fleuve, une photo insolite : un des anciens péages en brique rose parmi les 39 existants au Moyen âge et abolis par la Révolution française. Les coches d’eau qui descendaient à Bordeaux, n’étaient pas sitôt arrivés car il fallait compter huit jours de navigation périlleuse. Le Piémont pyrénéen, à Montréjeau, « constitue à n’en pas douter une porte des Pyrénées ». Les méandres paisibles du fleuve permettent d’admirer Muret, chargé d’histoire, les célèbres faïenceries de Martres-Tolosane, Roquefort, point de l’ordonnance royale de 1835, où la Garonne, en amont, n’est plus navigable mais seulement flottable jusqu’à Fos. De Montréjeau jusqu’aux sources est une description géographique et culturelle par de véritables passionnés de la montagne. Découverte des vraies sources du fleuve : le Güell del Jueu ou Oeil de Jupiter, Forau de Aiguallut ou trou du Toro : lieu où disparaissent les eaux venues du pic d’Aneto; le premier étant la résurgence des eaux du second. La preuve en fut administrée par Norbert Casteret, en 1931. Un ouvrage indispensable.

 

(1) « La Garonne » – Texte Dominique Le Brun, photos Didier Taillefer – Editions Privat – octobre 2005 – 39 €.

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