Flammes de la liberté

Écrasés par la puissance militaire allemande, 1500000 Français prennent la route des camps de prisonniers en Allemagne (1). La nation s’enfonce dans la grisaille de l’occupation, de la collaboration, de l’attente. Une Flamme surgit, le 18 juin 1940. D’autres Flammes apparaîtront et l’espoir renaîtra. Si de nombreux ouvriers sont requis par le Service du Travail Obligatoire et partent pour l’Allemagne, d’autres Flammes reprennent le combat. Grâce à elles, la France retrouve sa place aux côtés des alliés, jusqu’à la victoire finale. Sérieusement documenté, cet ouvrage traite du parcours individuel de certains Français libres : Auguste Saubion, Daniel Hontanx, Pierre Barrère, de l’Armée d’Afrique : Raymond Gérard Marcon, des Évadés de France : Pierre Charles Le Discot, François Robert Hontanx, Jean Émile Contis, Robert Ramonbordes, Jean Lassalle, Bernard Pontneau, Robert Noël Centinode, Michel, Jean et Charles Résano et André Moresmau. Tous ces jeunes passeurs de Flammes qui franchirent les Pyrénées, ont eu recours aux filières d’évasion avec tous les risques qu’ils faisaient courir à leurs familles. Oubliés des historiens, les Évadés de France furent le fer de lance de l’armée française. Ils seront 25500 à s’engager comme volontaires dans les unités combattantes pour la durée de la guerre, en Grande-Bretagne (1400) et en Afrique du Nord (9600). Il faut ajouter 600 volontaires engagés dans les Services Auxiliaires et 1900 étrangers en Afrique du Nord. Ils vont mourir dans leurs tentatives (1200), ou disparaître dans les Pyrénées (750), ou mourir dans le passage de la frontière franco-espagnole (320), où dans les prisons et camps espagnols (130). Enfin, 3860 candidats à l’évasion seront pris à la frontière et déportés en Allemagne. Une seule moitié reviendra. Un ouvrage d’hommage à toutes ces flammes toujours allumées, aujourd’hui. (1) « Les Flammes de la Liberté» — Éric Lafourcade — Éditions Atlantica — mai 2009 — 18 €. 

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