33 – 1789 : Des crues torrentielles

Les événements malheureux dont il est fait allusion, sont les crues torrentielles survenues au mois de septembre 1788, dans les Pyrénées, sur la route des eaux de Barèges et Saint-Sauveur. M. de Boucheporn, Intendant de la généralité d’Auch et de Pau, signale que les deux ponts principaux sont renversés et qu’un troisième menace ruine. Deux autres sont ébranlés et lézardés à un point tel que le passage y est gravement problématique. La route est défoncée sur une longueur de « 1100 toises » soit 1980 mètres (1,80 m x 1100). L’Intendant s’est rendu sur les lieux avec la commission des chemins de la Bigorre. Il prend l’avis des ingénieurs des Ponts et Chaussées sur le coût d’une réparation de cette voie. Le montant de 61000 livres (francs) est avancé. La cause est claire pour tous les participants : la destruction successive des bois qui couvrent la montagne. Cette érosion tragique incite à changer la direction de cette route en la faisant passer par des hauteurs où elle se trouverait à l’abri du torrent. Deux projets sont proposés. L’un à 148000 livres et l’autre à 137000 livres. Le second présente l’avantage de ne franchir la rivière qu’une fois et de n’avoir à reconstruire qu’un seul pont. La Commission des chemins de la Bigorre appuyée par l’Intendant et l’Évêque de Tarbes font observer au Directeur général des Finances que la Bigorre ne pourra faire face à pareille dépense ! Et que l’État (le Trésor royal) devrait contribuer puisqu’il est certain que les eaux de Barèges sont fréquentées par les habitants de tout le royaume ainsi que des étrangers au pays qui « y répandent de l’argent en le traversant ». Jacques Necker sera sensible à ce motif d’utilité générale et assurera Mgr de Gain-Montaignac du concours de l’État. Les 150000 livres seront assumées par le Trésor royal pour les deux tiers du montant remboursables en 5 ans. Le devis sera rectifié à 120000 livres, payables en 6 ans par la Province de Bigorre, avec remises sur ses impositions futures. Le 8 mars 1789, le comte de Gontaut écrit à M. le Directeur général des Finances pour l’informer du rassemblement de deux Brigades de maréchaussée pour exercer «  une bonne police ». À suivre…

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