28 – 1789 : La délibération de Tarbes

Les Maires et Consuls de la Bigorre étaient priés de faire agréer la délibération municipale tarbaise « à Mgr l’Intendant et d’en envoyer des exemplaires partout où il sera jugé et convenable ». Le 20 décembre 1788, Mgr le Garde des Sceaux est Charles Louis François de Paule de Barentin. Nommé le 14 septembre 1788, il rétablit les Parlements dans leurs anciens pouvoirs et fait respecter la liberté du vote en s’opposant à certains hauts personnages qui se proclament députés de droit. Mgr Pierre-Charles Laurent de Villedeuil est secrétaire du Roi et responsable ministériel de la maison du Roi. Il est attaché au Garde des Sceaux. Mgr le Directeur général des Finances est Jacques Necker qui a été rappelé le 26 août 1788 et a reçu le titre de « Directeur général du Trésor royal » puis de « Directeur général des Finances ». Mgr l’Intendant est Claude François Bernard de Boucheporn qui a administré, de 1785 à 1787, l’intendance de Pau et Bayonne. Le 2 juillet 1788, il fait enregistrer en la sénéchaussée de Tarbes les édits sur les grands bailliages. Il prend le titre « d’Intendant et Commissaire départi pour l’exécution des ordres de Sa Majesté en Navarre, Béarn, comté de Foix, généralité d’Auch et de Pau ». Cette dernière recouvre les cinq Élections d’Armagnac, Astarac, Comminges, Lomagne et Rivière-Verdun plus la Navarre, le Béarn, la Soule, la Bigorre, le Nébouzan, les Quatre-Vallées et le comté de Foix. Le 26 décembre 1788, après avoir pris connaissance de la déclaration de Martial Lacay et les propositions du Conseil politique de la Ville, Mgr François de Gain-Montaignac, évêque de Tarbes, a des choses à dire et il veut alerter Jacques Necker, l’homme fort des finances du royaume. « Je ne dois, Monsieur, vous laisser ignorer la fermentation qui règne à Tarbes et qui commence à se répandre dans la Bigorre. Elle est la suite naturelle de cette agitation générale excitée par la discussion trop vive de ces questions importantes et nouvelles que chaque individu veut résoudre selon sa passion ou son intérêt et qu’on est encore bien loin d’examiner avec cette impartialité froide et tranquille qui permet à la raison de se faire entendre… ». À suivre…

Laisser un commentaire