Les frères Soult à Tarbes

Ils ont traversé Tarbes puis le frère puîné Pierre Benoît Soult y est revenu (1). L’aîné, Jean de Dieu Soult, duc de Dalmatie, était Maréchal de l’Empereur Napoléon Ier, son Lieutenant général dans la Péninsule Ibérique, nommé Cdt en chef de l’Armée des Pyrénées, le 12 juillet 1813, à Bayonne. Poursuivi par Wellington, il s’engage dans une retraite, adossé aux Pyrénées, et l’affronte dans de sanglantes batailles à Saint-Pierre d’Irube, Orthez, Vic-en-Bigorre et Toulouse. Le 8 mars 1814, il a installé son quartier général à Tarbes, dans la maison d’Antoine Péré, sénateur des H.P et comte d’Empire. Après sa dernière défaite du 10 avril 1814, il se retire chez lui (Tarn). Il y décèdera en 1851, à 82 ans. En 1852, Tarbes consacre « à l’un de ses plus distingués lieutenants » une voie parallèle aux allées Napoléon. En 1873, la Ville construira le quartier « Soult » pour y accueillir le 24e Rgt d’artillerie. Frère du Maréchal, Pierre Benoît est né le 19 juillet 1770, à Saint-Amans-la-Bastide dans le Tarn, de Jean Soult, notaire et de Marie Delapion. Il s’engage en 1788 dans le Rgt de Touraine. Caporal en 1791, il fait les campagnes de Moselle, Sambre-et-Meuse, Danube. Chef d’escadron du 25e Chasseurs à cheval, général de Brigade, il est fait baron d’Empire, en 1807. Général de Division en 1813, il se distingue en Prusse et en Espagne. Après la réorganisation de l’Armée des Pyrénées du 1er avril 1814, il est nommé Cdt en chef de la Cavalerie (2 brigades et 7 Rgts de Chasseurs). Pierre Benoît Soult a épousé Gratianne Dembarrère, nièce du sénateur des H.P et pair de France, le général comte Jean Dembarrère. Relevé de ses fonctions en 1815, il reprend du service en 1830. Le 7 mai 1843, le Lieutenant général, Grand croix de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, décède à son domicile, au n° 2 du Bourg-Vieux – rue Brauhauban – à l’âge de 73 ans. Le décès sera déclaré par les témoins, voisins du général, Jean-François Dartiguenave et Louis Antoine Brousté, juges au Tribunal civil de Tarbes (Archives municipales – registre de l’État-Civil n° 123).

(1) « Soult dans les Pyrénées ou la retraite des sans-souliers » Claude Larronde – S.A.D.H.P – 2000.

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